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Les 5 meilleures chroniques du Détesteur en 2015

Tu les as aimées, critiquées, partagées tout au long de l’année, voici les cinq chroniques de notre cher Détesteur national les plus lues de 2015. 

5. «Fais-moi pas sentir comme si j'étais un violeur, tu l'sais qu'c'est pas ça!»

«Mais pourquoi l'avoir fait alors? Comment est-il possible, jusqu'au moment d'éjaculer, de ne pas réaliser -pas même un instant- qu'il est en train de perpétrer une agression de longues minutes durant? Chaque nouvelle seconde indiquée à l'horloge devrait pourtant l'amener à se questionner sur ce qui se déroule en temps réel sous ses yeux. Ses coups de bassin sont-ils accueillis avec enthousiasme? Non? Pourquoi poursuivre? Pourquoi aller jusqu'au bout?

Comment arriver à jouir quand le visage de la partenaire n'indique pas clairement qu'elle passe un bon moment? Comment l'absence de consentement pourrait ne pas faire travailler l'esprit?»

4. T'es végétarien? T'es pas conséquent, t'as un iPhone…»

«Comme si, à toutes les fois que j'entre dans une pièce, j'envoyais les omnivores présents sur le banc des accusés. Comme si, parce que j'ai fait le choix d'éradiquer la viande de ma vie, j'étais entré en mode super-héros qui s'est donné pour mission d'enrayer tous les maux de la terre. Comme si j'étais meilleur que les autres. Meilleur que toi, peut-être, en ce qui concerne la volonté de ne plus manger d'animaux, mais ça s'arrête là (malgré que tsé…).»

3. À l'attention de la plèbe qui craint l'islamisation imminente du pays

«Sérieux, plèbe. T'es tu vue aller, dernièrement? Tout le tort que tu causes, je veux dire. D'abord cette dame au burkini dans la piscine à Granby dont la photo a circulé massivement contre son gré et maintenant les réfugiés. Les commentaires que tu t'affaires à déposer ici et là sont, comme à ton habitude, d'une exceptionnelle violence. Une violence que la peur a bien voulu justifier; une peur qui t'accorde pour une rare fois le privilège de sauter à la gorge des gens, qui te dispense momentanément de ton humanité.»

2. «Une fille en boisson, si c'est pas là pour fourrer, c'est mieux de s'en aller»
«Par presqu'agression j'entends cette fois où on l'a kickée out d'un party comme elle n'y était que pour faire la fête, danser, et rien d'autre. Avoir du plaisir et pas sexuel. L'un des hôtes ne pouvait supporter qu'une belle inconnue, tipsy, laisse «miroiter» par sa seule présence l'espoir faux d'une improbable relation sexuelle qu'elle refusait d'avoir ce soir-là. Alors il l'a jetée hors de chez lui comme une véritable ordure «avant de commettre quelque chose qu'il pourrait regretter», qu'il lui a dit. Avant de la violer. Parce qu'une fille en boisson, si c'est pas là pour fourrer, c'est mieux de s'en aller, autrement dit. Je sais, dégueulasse.»

1. Cher Jean-François Mercier, parlons de culture du viol
«Salut Jean-François, je fais partie de ceux et celles qui se sont indigné-e-s de ta dernière blague sur Facebook. J'ai lu aussi ta réponse qui nous était adressée. Je t'aime beaucoup pourtant, à l'inverse de ce que tu laisses entendre dans ta missive où il serait prétendument question de haine dirigée à ton endroit ainsi que d'une fermeture totale à la discussion. Alors non, voilà, je t'écris pour te démontrer que tout ceci n'a rien à voir. »