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Chez Lavigne: nouveau restaurant d’inspiration nordique à St-Henri
Crédit: Stéphane Lajeunesse

Chez Lavigne, c’est le tout dernier restaurant à ouvrir à St-Henri, terreau très fertile pour les bonnes tables par les temps qui courent. La vision du restaurant est simple : traçabilité, respect de la terre et produits du terroir. Ceci autant au niveau des aliments que dans les vins. La cuisine du chef Patrick Plouffe est nordique, du genre Fäviken mais en plus accessible. L’accueil par les deux proprios Éric Bernard et Catherine Tremblay est très convivial. Et Fanny a fait un merveilleux travail au service.

Le premier plat : carottes fanes rôties. La présentation est très soignée, c’est un point que j'ai remarqué toute la soirée. Le goût est légèrement fermenté et me rappelle un peu le maïs ou le blé. Les feuilles de carotte sont rôties quoiqu’un peu fibreuses. La laque au miel ajoute une touche de sucré et le crumble au café ajoute de la texture au plat. Très bon! Et le vin tchèque (Nestarec) avec un léger goût d’allumette, un côté floral et une petite pointe de miel est parfait avec ce plat.

Le cappelletti de queue de bœuf est un spin sur les « soup dumplings »! Il y a de la sauce à l’intérieur des pâtes. Celle-ci est riche, légèrement fumée et crémeuse. La queue de bœuf fond en bouche. La portion est juste parfaite compte tenu de la richesse du plat.

La truite les bobines presque crue est d’abord dégorgée au sel avant d’être à peine cuite. Accompagnée d’une purée d’argousier et carotte ainsi que de la courge fermentée. Petit goût fermenté, salé, un peu poissonneux, la texture du poisson est ferme. L’argousier ajoute une belle acidité qui est intéressante et qui remplace agréablement le traditionnel citron. La peau croustillante ajoute une texture complémentaire au plat.

Le plat d’agneau de Kamouraska accompagné de pomme tempura et d’une purée de coriandre. L’agneau est vieilli pendant 15 jours. L’agneau est un tantinet ferme. Le gras en contrepartie fond dans la bouche! La purée de coriandre se marie bien avec l'agneau. Assiette légèrement trop dénudée pour son prix toutefois.

Le sandwich de boudin maison est fait avec un pain brioché, boudin maison (avec du gras fumé) et du beurre de pomme. Ceci est décadent! Gras, salé, sucré, un boudin bien fait et bien assaisonné. L’accord avec le verre de Saumur-Champigny Pélo est très juste.

Le carpaccio de bœuf consiste d’une belle tranche épaisse et bien grasse. Un peu de sel, une mayonnaise de cèdre, des chips de champignon eryngii et un peu de parmesan. Le cèdre surprend un peu, mais va bien avec la viande. J’avais peur que la combinaison de la mayonnaise et du gras soit trop riche, mais l’ajout du cèdre aide à balancer le tout.

Tout au long du repas, je constate que le sel est bien contrôlé et que les saveurs sont axées sur d’autres aromates ou technique. Ça, j’ai bien aimé!

Le 4/4 à l'érable bio, foie gras, yogourt de buffalone. Gâteau dense, mais somme tout moelleux. Le yogourt casse le sucre et aide à apporter un équilibre au plat en y ajoutant de l'acidité. Le foie gras rend le tout très riche. Le sirop d'érable est bien dosé et la cerise apporte le côté fruité. Le jumelage avec un cava du penedès est audacieux et bien réussi.

Mention spéciale pour le pain bannique au sapin. À priori, le goût de sapin est très dominant. Mais, en ajoutant le beurre de culture Chagnon, l’équilibre est atteint et le tout devient très harmonieux.

Malgré la très récente ouverture du resto, il y a très peu de choses à corriger hormis le plat d'agneau qui demande un petit peu de développement. La carte des vins est très intéressante et les accords proposés sont excellents. À visiter sans retenue !
 

Crédit photo: Stéphane Lajeunesse

Chez Lavigne
4280 Notre-Dame Ouest

 

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