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So You Think You Can Dance Canada: Plus de danse, moins de guerre pour Jean-Marc Généreux

Jean-Marc Généreux arrive en avance à notre rendez-vous. « Excellente » est un euphémisme pour qualifier son humeur. Après une troisième et prolifique saison de So You Think You Can Dance Canada, le juge québécois au grand cœur et à la carrière de danseur virevoltante entamera ce soir une quatrième saison, dont les auditions montréalaises avaient lieu le 27 novembre dernier. Il ne suffit que de tomber sur SYTYCDC pour comprendre l’engouement hystérique pour cette compétition de danse qui transforme des petits gars de banlieue en rockstars du rythme. Entrevue avec un homme au charisme contagieux qui a le «Carpe Diem» tatoué sur le cœur.



Souvent, les téléréalités affectent la crédibilité de leurs participants, mais So You Think You Can Dance semble la renforcer…
So You Think You Can Dance, c’est une académie. Les gens arrivent là avec une partie de talent, une partie d’énergie et une partie de personnalité. Graduellement, ils sont mis en contact avec des grands du monde de la danse, c’est une production sérieuse, tout s’enchaîne, ils acquièrent une ouverture et des forces qu’ils n’avaient pas encore avant. Toutes les images capturées pendant l’émission font aussi un beau c.v. pour une future carrière.


Pourquoi les gens adorent autant la danse?

La danse, c’est un phénomène mondial. Moi je pense qu’on commence à danser avant de parler. Que ce soit spirituel, organique ou plus…sexuel, c’est toujours des gestes harmonieux, colériques, naturels, pour amplifier les expressions. On a toujours dansé pour s’exprimer. Tout le monde est un danseur. Le mouvement, c’est aussi important que respirer, parce que respirer, c’est un mouvement! La danse, c’est aussi un cycle. Il y a des modes qui viennent et partent…Moi j’ai fait une danse viennoise sur Marilyn Manson, du ballroom sur Hedley comme sur Elvis! So You Think You Can Dance montre toute une panoplie de danses et tout le monde y trouve son compte!


Toutes les générations semblent s’y identifier…

On a des enfants de sept à dix-huit ans qui nous regardent, mais il en a beaucoup là-dedans qui sont plus vieux. Personnellement, j’ai des sportifs de 25, 30, 40 ans qui viennent me serrer la main en disant : « Eille man, tu fais une bonne job! ». J’étais au Maxim Magazine Party il y a trois ans quand les Alouettes étaient à Montréal pour la Coupe Grey, et des gros gars de football venaient me voir les larmes aux yeux : « Eille man! T’as pas peur de parler de tes émotions! » C’était vraiment cool!  


Avez-vous toujours été intense comme ça?

Dans tout ce que je fais. Toujours, matin et soir. Ma femme et mon gars en ont plein les bras. Moi, j’ai une philosophie « one time around ». On est ici sur la Terre pour une shot. J’aurai le temps de dormir quand je serai mort. Si je peux avoir encouragé quelqu’un à prendre un cours de danse parce que j’ai dit quelque chose d’intense, j’ai fait ma job. Plus de danse, moins de guerre.


Photo fournie par la production

Avec les autres juges, est-ce que ça « clash » parfois?
Parmi les juges, je suis le seul qui a des enfants. Les autres n’ont pas les mêmes responsabilités, et chacun a son propre « chemin ». Moi, je suis un gars positif qui choisit de regarder certaines choses. Le plus difficile, c’est quand on fait les finales. Il y a des grosses batailles. Il faut dire « non » aux gens. Moi, j’aime mieux dire « À plus tard ».  


Vous avez touché les fesses de Jennifer Lopez lors de votre performance dans
Shall We Dance… C’était comment?
J’ai suivi une thérapie par la suite parce que mes mains cherchaient J.Lo sur toutes les autres filles (rires)! Ça a été un moment fort de ma vie. Le tournage avait lieu à Winnipeg. J’arrive là-bas, je serre les mains de tout le monde et ils me regardent tous avec un sourire en coin… Le tournage arrive, je commence à faire ma chorégraphie, je fais mes pas de danse, je glisse ma main, et elle me dit : « Fais ce que t’as à faire! » Je la regarde : « Ce que j’ai à faire… » Elle me dit : « T’as pas lu dans le script? » Alors je lui pogne les fesses. Je fais ça 15, 16, 20 fois. Le réalisateur vient me voir et me dit : « C’est bon, tu le fais comme un danseur, mais fais-le comme un GARS ». Ça a été la bonne prise.


LE vidéoclip avec LA meilleure chorégraphie?

Thriller de Michael Jackson. Une BOMBE révolutionnaire. Michael Jackson ne faisait jamais rien à moitié.

Les qualités d’un bon danseur? 
Talent. Énergie. Projection. Power. PERSONNALITÉ. T’es brunette, blonde, t’as les cheveux rouges, verts, bleus, ASSUME-TOI! Trouve quelque chose qui te distingue. La personnalité, c’est ce qui fait qu’un chorégraphe ou un réalisateur se souvient de toi.  


Jean-Marc Généreux en trois mots?

Passion. Détermination. Amour. That’s the way I roll the dice.

 

So You Think You Can Dance Canada
La quatrième saison débute ce soir (20 juin) à 20h sur les ondes de CTV | ctv.ca/mini/dance2010

 

 

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