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Renaud-Bray fait l’acquisition de la librairie Olivieri
Crédit: Page Facebook de la librairie Olivieri

Ce matin, dans un article du journal Le Devoir, on apprenait que la librairie Olivieri était tombée sous les mains de Renaud-Bray. Située dans l'arrondissement Côte-des-Neiges depuis 31 ans, la librairie-bistro Olivieri a été fondée par Rina Olivieri et Yvon Lachance. Malgré cette transaction, ce sont les deux fondateurs qui continueront d'être à la barre de l'endroit, et qui continueront à s'occuper de la gestion.

Sur sa page Facebook, la librairie explique qu'elle est fermée de façon temporaire depuis lundi (jour de la transaction), mais qu'elle rouvrira ses portes lundi prochain, soit le 26 septembre. Cette fermture imprévue fait suite à « des temps très difficiles chez Olivieri. » Malgré tout, en entrevue, Rina Olivieri mentionne que « la restructuration permettra à Olivieri de poursuivre son ambitieux projet et de préserver les emplois de plus de 30 personnes dévouées ». C'est ce qu'on souhaite nous aussi!

De son côté, Blaise Renaud, dirigeant de l'entreprise Renaud-Bray, explique qu'il est pour sa part « heureux de préserver la pérennité d'Olivieri ». Il reconnaît également l'importance d'Olivieri dans le marché, qu'il qualifie comme « un véritable centre de rencontres littéraires ».
 

Ce n'est pas un secret pour personne (malheureusement), les librairies indépendantes québécoises en arrachent, à côté des grandes chaînes. À titre indicatif, toujours dans l'article du Devoir, on rapporte les chiffres de l’Observatoire de la culture et des communications du Québec. « Entre 2009 et 2013, les ventes de livres neufs par les librairies à succursales sont passées de 218 à 232 millions de dollars. En comparaison, celles des librairies indépendantes ont chuté, de 143 millions en 2009 à 113 millions en 2013. » On se souviendra aussi qu'en mai 2015, Renaud-Bray avait aussi acheté Le Groupe Archambault. La vente avait été finalisée justement il y a un an, en septembre 2015.

On sait qu'Olivieri est une librairie très aimée des gens, notamment grâce à sa vaste collection d'oeuvres étrangères. On n'a pas de doute qu'il a dû s'agir d'une décision difficile à prendre pour les propriétaires. On comprend que dans ce cas-ci, c'est pour le mieux, mais il s'agit tout de même d'une nouvelle inquiétante pour l'avenir de nos librairies.

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