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​Poké Bar : quand « la nouvelle affaire » devient trop populaire
Crédit: Christine Plante

Bon, ben c’est officiel. Les POKÉS ne sont plus une nouvelle tendance.
 
C’est arrivé assez rapidement, tout de même, mais on est passés, en quelques mois, à voir apparaître ce plat originaire d’Hawaii timidement dans quelques restaurants, à des articles dans la presse gastronomique où l’on vous disait comment prononcer son nom (pow-ké), puis à voir de plus en plus de variantes un peu partout en ville.

 
Aujourd’hui, je vous parle du tout premier resto qui surfe sur la tendance en mode « mainstream ».
 
Le POKÉ BAR a ouvert ses portes il y a maintenant quelques mois, et c’est le premier qui a l’ambition de franchiser le concept. Avec ses allures de comptoir à emporter assez classique, je n’ai pas de misère à imaginer ce petit espace turquoise dans les foires alimentaires et autres grandes surfaces où la cuisine est aussi rapide que bon marché.
 

L’industrie de la gastronomie fonctionne comme celle de la mode : les tendances se démocratisent et finissent par se commercialiser à grande échelle.

Le hic, c’est que lorsqu’elles deviennent industrielles, les saveurs perdent aussi un peu de edge.
 
En d’autres mots, le POKÉ BAR est au POKÉ ce que le Sushi Shop est au sushi, ce que le Thaï Express est à la cuisine thaïe… 
 
Malgré une équipe adorable, vraiment, je n’ai pas été séduite par ce comptoir impersonnel et ultra commercial.
 
Pour commander, le consommateur (je choisis le terme) est invité à choisir parmi des dizaines d’options. Sans niaiser, il y a comme 200 combinaisons possibles, entre la base (riz blanc, riz brun ou quinoa), les protéines (crevettes, saumon, thon, mais aussi tofu et poulet chaud??), les dizaines d’accompagnements et les 5 sauces (gingembre, yuzu, mayo épicée, etc.).  
 

Il y a aussi quelques "recettes" maison qui nous aident à mettre un peu d’ordre dans tout ça, mais là encore on nous invite à compléter la base en y ajoutant des ingrédients pour que ça donne un total de 6, mais les protéines il y a un extra, mais les oignons frits c’est gratuit, mais la base on peut faire moitié-moitié… Vous voyez le portrait. 
 
Bref, beaucoup trop de choix, ce qui finit par créer plus de confusion que d’appétit.
 
Le résultat de ma création-minute arrive à table pour la modique somme de 18 $, et sérieusement, c’est ridicule. Je ne suis pas une chef et ça paraît ! Rien ne se démarque dans ce mélange plus ou moins homogène de mou, sans surprises, et présenté à la cuillère à crème glacée. 

 
Je n’ai pas l’habitude de me déplacer jusque sur la rue Crescent très souvent, voilà une autre adresse qui me rappelle pourquoi.
 

Le Poké Bar
2153 Rue Crescent
lepokebar.com
 

Photos Christine Plante
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