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Petit Lapin Blanc, tu es bien séduisant
Crédit: Sophie Ginoux

Le Lapin Blanc, à la base, c’est Stéphane Allard, dont les surnoms (Alice, JD Bad Rabbit) ont toujours été associés à ce personnage bien connu d’Alice au Pays des merveilles auquel le groupe Jefferson Air Plane a rendu un hommage des plus planants. C’est donc avec cette idée un brin loufoque, mais tout aussi amusante que d’autres projets un brin flyés que le Village de Neiges ou La plage de Montréal, que notre homme s’est associé avec Élie Morel et Chuck Pilon pour créer un bistro qui trancherait de ce que l’on trouve d’ordinaire dans le quartier Hochelaga Maisonneuve.

Crédit photo Sophie Ginoux


Crédit photo Antoine Gélinas

Les trois propriétaires
Crédit photo Sophie Ginoux

Évidemment, tout comme dans le conte, le lapin blanc nous guide tout au long de notre découverte de l’établissement. Logo chic et coloré, décor hétéroclite, mais qui se tient avec de grandes murales psychédéliques, un bar qui nous plonge directement dans le voyage survolté d’Alice au pays des merveilles, miroirs de toutes tailles, chaises et bancs hauts et petits. On pourrait presque se demander quelle potion prendre pour s’immerger totalement dans cet univers éclaté et charmeur.

Crédit photo Sophie Ginoux

Sept cocktails signature créés par Chuck nous invitent à débuter notre aventure, dont le Passe-Partout, fait de bourbon Wild Turkey, de sirop de pommes et cannelle maison, et de Ginger Beer. Un poil trop de sucrosité en bouche et une dose de cannelle trop appuyée, mais l’idée est intéressante en cette saison automnale.

Je troque donc mon cocktail contre un verre de vin de la carte, courte, mais composée de vins essentiellement d’importation privée, tout en reluquant les différents plats du menu monté par le chef Simon Touchette. Ce dernier s’est donné pour objectif de privilégier au maximum les produits du terroir québécois et d’encourager une vision écoresponsable de ce qu’il sert. Calmars, champignons, veau, fromages, légumes; tout vient d’ici ou presque. À commencer par le lapin, servi sous forme d’ailes glacées au Coq D’or, tendres et juteuses même si on s’en met plein les doigts. Mais qu’importe, l’ambiance bon enfant qui règne au Lapin Blanc nous fait oublier ce petit détail.

Crédit photo Sophie Ginoux

 
Je teste donc les autres plats présentés avec soin par notre hôte. Les poppers au Mac’n cheese sont amusants, mais ne me marquent pas, de même que le tartare paté chinois et la poutine de polenta. La côte de porc, charnue et fondante à la fois, est par contre délicieuse, surtout accompagnée d’une purée de pommes de terre rustiques à tomber par terre. L’Os à moelle fait lui aussi des émules, étalé sur un bon morceau de pain de campagne. Et la soupe tonkinoise, composée de nouilles de calmars, de bouillon de lapin, d’oignons verts, de piments et de Chow Mein frit, est également tout à fait recommandable.

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux

C’est donc avec le souvenir d’une belle soirée, gourmande sans être gastronomique, mais franchement festive, que je quitte ce petit Lapin Blanc à regret. Pour le retrouver avec plaisir très bientôt dès qu’il aura pris toutes ses marques.

Lapin Blanc
4456, rue St-Catherine Est, Montréal
(514) 303-2014

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