Critiques CD: Mother Mother | Eureka

Si on a craqué pour le pop-rock complexe du quintette vancouvérois à l’époque du premier album, Touch up, en 2005, le groupe semble depuis s’être enfermé dans une propreté et un professionnalisme excessifs. Empruntant toujours au côté mélodique des Beatles et aux pétillements rock des Pixies, il parvient encore à garder l’oreille en éveil d’un bout à l’autre à coups de mélodies accrocheuses et de revirements mélodiques inattendus, mais il y a quelque chose dans son jeu qui évoque les orchestres de talk-shows. Quelque chose de plaqué, de faux. S’il avait existé dans les années 80, le groupe aurait sûrement joué du funk.