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Les Trois Tilleuls : la renaissance d’un phœnix
Crédit: Crédit photo Trois Tilleuls

Longtemps, Les Trois Tilleuls ont été synonymes d’excellence. Situé dans un cadre enchanteur le long des berges de la rivière Richelieu (idéal pour la célébration de mariages ou de séjour en amoureux), jouissant d’installations supérieures qui lui ont valu pendant des années l’agrément de Relais & Châteaux, flanqué d’un incroyable spa (la Spa Givenchy) et doté d’une des meilleures tables au Québec, cet établissement était considéré comme la crème de la crème.

Crédit photo Trois Tilleuls

Et puis voilà, le temps a filé, les habitudes (souvent mauvaises, malheureusement) se sont installées, et en 2014, Les Trois Tilleuls avaient vraiment perdu de leur …… Il fallait sauver cette institution, mais surtout la renouveler en profondeur. C’est le pari qu’ont décidé de relever deux hommes, David Sepulchre et le comédien, animateur et humoriste Michel Barrette.

Par où commencer? On a tout d’abord dépoussiéré et illuminé l’espace avec une rénovation majeure en salle à manger. Le résultat est convaincant, à la fois élégant, sobre et moderne. On a aussi modernisé les salles de réunion, l’endroit se prédestinant parfaitement aux groupes corporatifs. Puis, on a monté une splendide terrasse de 80 places avec une vue imprenable sur l’eau, avec une aile de tables confortables et une autre, plus cosy, de banquettes. Enfin, une petite marina a vu le jour devant l’établissement.

Crédit photo Trois Tilleuls
Crédit photo Trois Tilleuls
Une vue imprenable
Crédit photo Trois Tilleuls

Côté cuisine, il fallait aussi revoir les choses. Les rênes des fourneaux ont donc été confiées à Jean-Philippe St Denis, ancien copropriétaire du fameux Kitchen Galerie à Montréal, puis chef de l’Auberge du mange grenouille, au Bic.

Crédit photo Trois Tilleuls

Il me tardait vraiment de découvrir ce que sa signature culinaire apporterait à l’endroit, donc je m’y suis rendue un beau soir. Installée confortablement sur la terrasse avec un cocktail maison en main (il n’y en avait encore que deux au menu, mais d’autres devraient faire leur apparition bien vite, m’a-t-on dit), j’ai consulté la carte. Celle-ci ne comporte pas plusieurs pages, mais chaque plat bénéficie d’une recherche, ce qui est déjà un bon point. De plus, l’établissement possède toujours une très belle carte de vins – incontournable quand on est dans un tel endroit.

Pour débuter les hostilités, mon complice et moi-même avons tenté l'un des plats signature du chef, le tataki de bison, ainsi que par un saumon fumé mi-cuit à la torche. Le tataki, accompagné de plusieurs éléments intéressants dans l’assiette, n’avait qu’un seul défaut : le riz sauvage frit était vraiment, mais vraiment surcuit et donc totalement immangeable. Fort heureusement, il ne constituait pas le centre du plat, donc en le mettant de côté, on pouvait profiter pleinement de l’assiette. Par contre, le saumon fumé a été pour sa part une vraie révélation. Servi épais, il était d’une finesse et d’une tendreté incroyable, avec ce petit côté smoky balançant parfaitement le gras du poisson et des accompagnements bien choisis (fromage frais, caramel d'érable et soya, feuilletés, câpre frite, radis, sésames torréfiés) apportant juste ce qu’il faut d’acidité, de croustillant et de texture. Un régal.

Ont suivi les plats de résistance : de l’omble de Gaspésie servi avec des pommes de terre ratte, des lardons, des choux de Bruxelles et des haricots verts. Belle cuisson, un léger déséquilibre des saveurs, mais un plat correct.

Pour sa part, la généreuse épaule d'agneau de Kamouraska braisée à la portugaise était vraiment délicieuse, de même que la  purée de pommes de terre puttanesca qu’elle recouvrait et la petite touche de menthe en fin de bouche que le chef avait pris soin d’ajouter. Toutefois, le mélange un brin imposant de salade de feta, chorizo, pois verts et mange-tout avec chiffonnade d'épinards qui dominait le tout était un peu trop proéminent et aurait mérité d’être plus discret. C’est donc en le poussant un peu sur le côté et en le dégustant avec parcimonie qu'on a terminé notre assiette.

En terminant, j’ai goûté aux deux seuls desserts alors disponibles sur la carte (d’autres arrivent, nous a-t-on promis) et qui ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable, donc je vous invite plutôt à visiter la table des Trois Tilleuls au mois d’août pour que le menu soit totalement défini. Dans l’attente, la ballade est belle de soir comme de jour sur place, alors n’hésitez pas à sortir du bitume montréalais pour vous y rendre.

Les Trois Tilleuls
290, rue Richelieu
Saint-Marc-sur-Richelieu
J0L 2E0 
514 856-7787
www.lestroistilleuls.com

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