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Le Berri Café : le petit nouveau de Villeray
Crédit: Christine Plante

C’est le rêve de tellement de monde. Laisser sa job, tomber en amour avec un charmant petit local et ouvrir un resto de quartier.  Ou plutôt un café, en l’occurrence. Un café où l’on servira des aliments bios qu’on ira récolter le matin au marché, et qu’on servira en souriant à une clientèle de jeunes professionnels heureux et fidèles.
 
C’est le rêve de tellement de monde, mais peu de gens ont les couilles de se lancer. 

Voici le Berri Café.
 
Danielle et Jacques, polyvalents propriétaires, entrepreneurs enthousiastes, nouveaux restaurateurs, ont abandonné leur ancienne vie pour lancer ce projet-ci.
 
Comme un bébé qui carbure à l’amour.
 
Et même si tout n’est pas encore tout à fait au point – on sent qu’on est encore dans les premiers jours d’un duo qui n’a pas l’expérience des restaurateurs en série – un bébé, ça prend du temps avant de pouvoir marcher tout seul et de faire l’indépendant. 
 
Mais ce que le café n’a pas en maturité, il le gagne en charme.

L’accueil y est toujours très chaleureux, souriant, généreux et accueillant. Même si l'on débarque avec une ribambelle d'enfants, on trouve le moyen de nous servir des petits extras personnalisés. À peine 48 heures après notre passage, l’endroit s’affirmait officiellement « family-friendly », s’étant équipé de chaises hautes, de table à langer, bref, tout le nécessaire pour accueillir les poussettes, qui dans le coin se multiplient comme des lapins.
 
Les travailleurs du laptop seront eux aussi bien servis, dans cet espace wifi au look industriel, ouvert sur la rue et éclairé à l’ampoule Edison. Situé à l'angle des rues Berri et Faillon, le café dynamise les artères sur deux axes : Faillon d’abord, qui vit dans l’ombre de ses homologues plus garnies Castelneau et Villeray; et Berri aussi : enfin un peu d'action de ce côté de la rue St-Denis.
 
À manger, c’est vraiment tout simple. Le menu évolue au rythme des jours, et s'affiche humblement à même un papier Kraft. Les mots-clés : bio, marché, saison, maison. Le pain vient des talentueux boulangers Arhoma, à l’autre bout de la ville. À peu près tout le reste est cueilli le matin même au Marché Jean-Talon. Ça donne des petites assiettes de saison sans prétention. Oh, ce n’est pas de la haute cuisine, mais j’y ai dégusté une délicieuse polenta accompagnée d’un concassé de tomates tout en fraîcheur. Accompagnée d’un œuf coulant, ça aurait été encore plus succulent.

Assiette salée: polenta, oeufs brouillés, bacon, concassé de tomates
photo Christine Plante

Question cocos, attention, l’assiette classique nous promet des œufs à la coque, mais nous présente plutôt des œufs cuits durs…

Assiette classique: oeufs, jambon du marché, cheddar vieilli bio, rôties & confiture maison
Photo Christine Plante
 
Sinon, le granola maison est tout à fait savoureux. Les cafés sont de torréfaction à l'italienne, de la maison Barista. Ne vous attendez donc pas à pouvoir lire l'avenir dans votre mousse de latté. 
Granola maison et café au lait
Photo Christine Plante
Et comme on fait dans le quotidien, ce sera tout sauf redondant. BLT, boulettes, sandwichs, grilled-cheeses ainsi qu'une kyrielle de petits gâteaux affichent leurs saveurs sur le comptoir-caisse. Le menu est plus intéressant qu'à bien des cafés où l'on semble coincé dans le paradigme du jambon-fromage. 
 

Mais qu'importe, on ne vient pas ici pour goûter au dernier cri de la gastronomie.
 
Non, on y vient pour le charme et l'authenticité d’un couple qui y met tout son cœur. Qui a osé se lancer dans la jungle de la restauration. Et qui tout compte fait, a de bonnes chances d’y trouver sa petite place.
 
Le Berri Café
426, rue Faillon Est
(514) 721-1426
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