Aller au contenu
Karl Lemieux: double négatif, mais optimiste

Karl Lemieux est pratiquement né avec une caméra dans les mains. Ayant choisi assez jeune le fastidieux chemin du cinéma expérimental, il a plusieurs réalisations à son actif, et est diplômé du prestigieux département de cinéma à Concordia.

Sa plus récente oeuvre, Mamori, sera présentée au Musée d’art contemporain dès janvier.

Vous avez fondé, en 2004, le collectif Double Negative. Quel était alors votre but, et êtes-vous satisfait de ce que le mouvement est devenu?
Co-fondé à Montréal, alors qu’il y avait à nos yeux trop peu de production et de diffusion de films expérimentaux, le collectif est né du désir de revitaliser les échanges entre les créateurs de films expérimentaux d’ici et à l’étranger.

Nous partageons un atelier de création, et nous organisons régulièrement des projections de cinéastes locaux et internationaux.

Vous vous êtes inspiré d’un lieu de création situé en pleine forêt amazonienne pour réaliser Mamori.
Tout d’abord, il s’agit d’une collaboration avec Francisco López, dont j’admire les compositions qu’il réalise à partir de «Field Recordings», des matériaux sonores saisis sur le terrain.

C’était un rituel de création qui nous a amené en expédition dans la plus grande forêt du monde, pour y faire un travail sur l’énergie brute des forces de la nature.

Êtes-vous satisfait de la place qu’il a trouvé au MAC ?
Le contexte et le lieu de diffusion sont en quelque sorte l’extension de l’oeuvre. Ils influencent beaucoup l’expérience, ce qu’on peut percevoir et vivre.

Bien que je privilégie souvent les circuits souterrains pour la diffusion de mon travail, la salle Beverley Webster Rolph Hall du Musée, qui est un endroit sombre, intime et qui offre une excellente acoustique, me semble vraiment un endroit idéal.

Que pensez-vous de l’état actuel du court métrage expérimental au Québec, et du niveau d’attention médiatique que l’on y accorde?
Je crois qu’il y a une réelle demande et un engouement pour ce genre de films et c’est très encourageant.

Bien entendu, à part des revues de cinéma comme 24 images et Hors champ, peu de revues, de quotidien ou de journaux hebdomadaires se penchent sur cette production.

Une raison supplémentaire pour continuer à oeuvrer afin de faire connaître ses oeuvres du passé et du présent, et d’en transmettre l’expérience.

Mamori

Du 13 janvier au 15 mars

Musée d’art contemporain 185, Ste-Catherine O.

doublenegativecollective.blogspot.com

macm.org

Plus de contenu