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Janice Nadeau: rêver en couleur

Qui, gamin ou gamine, n’a pas rêvé de vivre de ses dessins? Il y a de ces rêves qui deviennent réalité et Janice Nadeau, elle, a osé.

C’est en 2002, après quelques saisons en agence publicitaire, que Janice réalise le grand saut en illustrant Nul poisson où aller, un livre pour enfants qui raconte la guerre, ainsi que les affiches de Corteo, spectacle du Cirque du Soleil.

Depuis, la jeune femme, dont le style oscille entre le rétro et le moderne, la poésie et la sophistication, collectionne les reconnaissances.

Elle a à son actif trois prix du Gouverneur général, en plus de quatre grands prix en illustration au concours Lux. Un coup de crayon en or.

Est-ce qu’on peut déceler dans tes dessins d’enfance la graine de l’illustratrice que tu es aujourd’hui?
Mes parents ont encore quelques dessins. Mais comme tous les enfants, j’ai été très créative au début.

À l’adolescence, je recopiais les dessins que je voyais. Et c’est seulement plus tard, jeune adulte, que j’ai perfectionné mon style.

Comment décrirais-tu ce style?
Je suis mal placée pour juger de mon travail. Je peux te dire que j’utilise le crayon de plomb et que j’y mêle souvent une aquarelle ou du fusain ou de l’encre.

Mon point de départ est avant tout les mots, que ce soit pour illustrer le texte d’un auteur ou l’éditorial d’un magazine. Je suis quelqu’un de très sensible.

Dans mon coup de crayon, j’essaie de laisser transparaître les sentiments que je ressens à la lecture d’un texte.

Tu as gagné deux années consécutives (2008 et 2009) le prix du Gouverneur général en illustration jeunesse, une reconnaissance qui est rattachée à un montant de 25  000$. Ça change pas le monde, sauf que
C’est vraiment bien. Je ne fais pas beaucoup de livres au Québec parce que ce n’est pas très payant. Alors, je choisis avec minutie les romans graphiques que j’illustre.

Pour Harvey, j’ai travaillé sur une période de trois ans.

Et puis, une telle reconnaissance attire d’autres projets d’envergure.

Est-ce que tu suis certains modèles, d’autres illustrateurs?
Je ne regarde pas les autres illustrateurs pour m’inspirer. La nature m’inspire, l’art aussi.

En ce moment, j’aime beaucoup Ruth Asawa, une sculpteure Américaine d’origine japonaise, pour les formes de ses sculptures.

Il y a aussi l’art textile qui me branche pour ses patterns.

Le plus gros cliché qu’on entretient sur ton métier?
Certains disent que c’est un milieu difficile. Mais tous les milieux sont difficiles.

Il y a moyen, en travaillant fort, de faire son chemin et de réussir.

janicenadeau.com

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