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Health: santé et sévices sociaux

«Oui, pour votre entrevue avec HEALTH, vous allez vous entretenir avec Jupiter.» Clairement, y’allait y avoir du psychédélisme dans cet entretien. Surtout quand on sait que HEALTH (en majuscules, s’il vous plaît) fait dans le bruit électrospatial agressif avec voix de l’au-delà. Mais non. Le guitariste du groupe, de façon inversement proportionnelle à son (sûrement faux) nom, est le musicien le plus pragmatique et contenu avec qui je ne me sois jamais entretenu. Son discours tenait en si peu de mots que mon enregistreuse, résignée, est morte en plein milieu, comprenant sûrement qu’elle était devenue inutile. À la veille de la parution de Get Color, second opus à paraître le 8 septembre chez Lovepump United, et d’une nouvelle visite de la troupe chez nous, voici donc les phrases les plus longues de notre conversation, commentées et mises en contexte. Divertissant, disons.

«Pour Get Color on a décidé de prendre les services d’un ingénieur de son, histoire de ne pas revivre notre expérience de la dernière fois.» Lors de l’enregistrement de leur premier album, les quatre garçons de HEALTH ont utilisé The Smell comme studio. C’est une espèce d’entrepôt de leur ville, Los Angeles, qui sert aussi de salle de spectacle et dans la gestion duquel leurs amis de Mika Miko sont impliqués. Ils ont commencé à enregistrer quatre mois seulement après leur formation pour se rendre compte qu’ils sont des obsessifs compulsifs musicaux qui doivent tout tester. Ils ont passé des journées à déplacer de deux pouces des micros pour trouver un son meilleur qu’il y a deux minutes, quand il était placé six pouces plus loin. C’est aussi ce qu’ils font avant de jouer, car ils n’improvisent jamais, faisant mentir ceux qui pensent que les groupes à tendance noise font n’importe quoi en spectacle. Pour cet album-ci, ils s’en sont remis à un ami ingénieur de son, sans rien perdre de leur signature. On pourrait dire que Get Color est quasi conceptuel tant il est cohésif. Et c’est un compliment.

«On a ouvert pour Nine Inch Nails sur la côte ouest des États-Unis, à la demande de Trent Reznor. C’est quelqu’un de charmant et de très ouvert musicalement, contrairement à ses fans, qui ne se sont jamais renouvelés. Une partie de la foule nous huait à tous les soirs.»

Après la sortie de leur premier album, HEALTH a demandé à des artistes de remixer leur album au complet, ce qui a donné naissance à une compilation, HEALTH // DISCO. On y retrouve des remix de Crystal Castles et du Montréalais CFCF, entre autres. Ça a fait d’eux des sensations de la blogosphère, et ils ont pu tourner avec pratiquement n’importe qui, tant les deux albums sont à des pôles différents. On aurait pensé que les fans de NIN auraient aimé leurs claviers post-apocalyptiques, mais c’était peut-être trop leur demander.

20 septembre | Sala Rossa
4848, St-Laurent | 514.284.0122
avec Pictureplane et Black Feelings

myspace.com/healthmusic

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