Critiques CD: Frankie Rose | Interstellar

Jadis batteuse pour les Vivian Girls, Crystal Stilts et les Dum Dum Girls et auteure d’un premier album solo passé inaperçu, la musicienne new-yorkaise fait vraiment sa marque avec Interstellar. Partagé entre des tendances indie-pop, shoegaze et britpop des années 80 et 90, il témoigne de qualités de composition supérieures à celles des groupes dont Rose a fait partie. La fort accrocheuse «Know Me», clou du disque, aurait pu avoir été enregistrée par Lush en 94 avec sa mélodie ultralégère, son rythme entraînant et ses guitares trempées de chorus et de reverb. Rose ne réinvente pas la roue, mais elle sait varier les références, les styles de composition et s’approprier les territoires qu’elle visite, de la pop acidulée, vaguement Pixies de «Daylight Sky» au shoegaze enflammé de «Had We Had it» en passant par la rêveuse «Pair of Wings». Très habile.