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Épicerie fine La Diabla: les potions magiques d’une sorcière mi-mexicaine, mi-libanaise
Crédit: Marine Anaïs Haddadi

La Diabla, c’est avant tout l’histoire d’une famille libanaise installée au Mexique. Artisane des concoctions de l’épicerie, Ketrin a ainsi appris à cuisiner les recettes de deux grandes cultures culinaires dès l’âge de cinq ans. Avec sa mère, elle vendait alors de la bouffe de trottoir dans les rues de Mexico. C’est probablement de cette enfance malicieuse qu’elle a conservé le surnom «La Diabla» (la diablotine), même si Ketrin se définit plutôt comme «une sorcière qui fait des potions».

Mais La Diabla, c’est aussi et surtout l’histoire de l’union complémentaire d’une sorcière et de son mari Roberto, graphiste qui a donné un visage à l’épicerie fine au décor de blanc immaculé. Conséquence de l’amalgame: on peut déguster des produits artisanaux influencés par des traditions gastronomiques ancestrales dans une ambiance moderne ultra-léchée du boulevard St-Laurent.


Marinades

Dans des pots de verres parfaitement alignés, des confitures, des gels d’agave parfumés, des variétés de salsas colorées, des sauces mole épicées aux noms personnalisés… mais aussi du thé d’hibiscus, des olives vieillies, des marinades et vinaigrettes, et de savoureux mélanges d’épices. On contemple le tout en se demandant comment on va réussir à faire un choix. C’est là que Roberto débarque avec la phrase magique: «Ici, les clients peuvent goûter avant d’acheter».

Je teste des salsas comme la Caribe à base de mangue, l’aigre-douce Dona Rebeca et ses morceaux de jalapeño, et l’épicée Roberto, qui contient de la bière brune, des haricots noirs et du chile rôti. On est à des kilomètres de la salsa commerciale, et je m’imagine bien badigeonner ces mélanges un peu partout sur mes sandwichs, viandes et omelettes.


Thé de fleur Jamaica

Je goûte ensuite quelques tartinades comme le délicieux miel d’agave à la vanille et La Primera Vez, première création de Ketrin, faite de canneberges, d’anis étoilé et de cannelle, dont la texture unique mérite que vous vous déplaciez pour y goûter vous-mêmes.

En bout de ligne, j’ai quitté la boutique avec deux sacs pleins sous le bras, sans même avoir eu l’occasion de déguster les empanadas ou le café turc qui ont fait la réputation des lieux, si absorbée que j’étais par tous ces petits pots remplis de merveilles. Le soir-même, j’en ai profité pour cuisiner le mole; cette sauce épicée à base de chocolat qu’on sert traditionnellement sur le poulet. C’était si succulent que tout le monde à table a raclé son assiette à la petite cuillère.

Allez absolument faire un tour à La Diabla pour y déguster quelques produits, et profitez-en pour faire d’une pierre deux coups avec les recettes spéciales du temps des Fêtes et les emballages cadeaux offerts sur place. 

La Diabla | 4615, St-Laurent | Page Facebook
Prix | Salsa: 7$ | Confiture: 6$ | Mole: 10$

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