Aller au contenu
Com Truise jette un nouveau regard sur les années 80

Asséché, le puits en Vuarnet fluo des références aux années 80? Pas si on se fie au New-Jerséyen Seth Haley et son projet Com Truise. Vrai que sa musique ramène droit à l’époque des mèches, des chandails Au Coton et des synthés fromagés, mais non, il ne s’agit ni de pop kitsch et stylée à la Chromeo, ni d’électroclash ou d’un dérivé…

Sans tomber dans la grande nouveauté saisissante, Haley aborde l’héritage des années 80 de manière agréablement décalée. La façade est tout en synthés clinquants et sirupeux, mais les fondations sont indécrottablement hip-hop et le cœur, 100% émotion; nostalgique d’une époque qui pourrait ne jamais avoir eu lieu. Le point de rencontre idéal entre la récente vague d’électro-rap futuriste californien de Flying Lotus, la trame sonore de Blade Runner et l’ambient rythmé de Board of Canada.

Pas exactement un nouveau venu, Haley a d’abord été DJ avant de faire ses premières armes comme producteur dans le drum & bass, pour éventuellement développer un intérêt pour la mélodie et les synthés. La naissance officielle de Com Truise s’est faite avec la parution du EP gratuit Cyanide Sisters, en 2010, suite à quoi il est entré chez l’écurie Ghostly International pour lancer l’excellent Galactic Melt à la fin juin.

Après une première visite chez nous avec The Glitch Mob et Phantogram, en juillet, Com Truise revient prouver qu’il y a de la substance au-delà des références, du jeu de mots et de sa pochette d’album inspirée d’Unknown Pleasures de Joy Division. Reste qu’on souhaite quand même que son prochain album s’intitule Gop Tun, Main Ran ou Tays of Dhunder.

Com Truise
13 septembre | Casa del popolo
4873, Saint-Laurent
avec Active Child et Chad Valley
www.comtruise.com

Plus de contenu