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Atelier Punkt: l’âme belle et rebelle

L’atelier Punkt n’est pas un endroit comme les autres.

Quand nous avons visité ce local industriel de la rue Casgrain, les murs affichaient les créations d’une vingtaine de designers et d’artistes visuels qui ont interprété à leur façon le fameux carton jaune qu’arborent les arbitres de soccer papier utilitaire qui permet pourtant la tricherie.

Résultat? Des objets ludiques tels un ballon de foot format pouf, les pages jaunes transformées en sculpture, un dildo pour homme conçu à partir d’un contenant d’huile.

Depuis son ouverture en avril 2008, l’atelier Punkt, piloté par l’artiste visuelle Melinda Pap, ne compte pas moins de onze expositions-évènements.

Un espace unique qui donne des ailes tant aux créateurs qu’aux visiteurs qui y flânent.

Il y a le mot punk dans le nom de l’atelier Punkt. Existe-t-il un lien véritable?
J’appartiens à la génération X, la génération qui a vécu les années punk. Mais pour moi, punkt vient de «dot», ou point en français.

Ma mère, Hongroise allemande, disait punkt pour signaler quelque chose d’important. Après 20 ans comme Montréalaise, je voulais saluer mes racines.

Véritable lieu de travail, cet atelier est également une salle d’exposition. Qu’est-ce qui prime?
Pour moi, l’Atelier Punkt, c’est avant tout un espace pour stimuler la création chez les jeunes artistes d’ici par le biais de concours et d’expositions.

Le mot atelier exprime ce désir de se rassembler et d’échanger au-delà de la simple exposition. Tu vois, le 8  août, pour Moving Around, j’invitais des artistes à passer leur samedi pour concevoir des oeuvres d’art à partir d’objets abandonnés.

Le grand public est invité à venir observer le processus créatif, mais aussi par la suite le résultat de cette journée, qui est exposé pendant un mois.

Punkt touche à tout. À l’art, au design graphique, au design industriel. Qu’est-ce que l’Atelier ne soutiendrait pas?
Je crois que ça représente bien mon caractère, j’aime tout. Ce qui est important pour moi, c’est l’esthétique et la qualité.

Je ne soutiendrais donc pas la laideur.

Ce qui veut dire que monsieur et madame tout le monde pourraient exposer chez Punkt.
Du moment que c’est beau, je te dirais que oui, c’est possible.

Tu vois passer ici tout plein de créateurs. En quoi se démarque le jeune design québécois?
Je dirais qu’il y a ici une qualité unique qui laisse transparaître une personnalité à la fois ludique et lucide. On s’amuse avec conscience.

Mais ce qui manque à cette relève, c’est le soutien des institutions culturelles.

Le design n’est pas encore un art que l’on finance.

Punkt

5333, Casgrain, studio #205

atelierpunkt.com