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Suggestions des artistes à voir à Osheaga le samedi 4 août

Cette seconde journée de la septième édition d’Osheaga est sans doute la plus éclectique et la plus intéressante des trois. Aujourd’hui encore, la grosse pop est à l’honneur, mais une pop qui se conjugue souvent avec cachet.

À eux seuls, Snoop Dogg (21h15, scène de la rivière), qu’on doit désormais appeler Snoop Lion, et A$AP Rocky (18h30, scène verte) rassemblent le passé, le présent et l’avenir du hip-hop. En plus de suinter le charisme, ils parviennent tous deux à leur manière à passer du rap le plus caricatural et rassembleur aux variantes les plus spéciales-spatiales. Déjà ça, ça fait une journée assez pleine, merci. Allergiques aux odeurs de ganja, s’abstenir. Et aux odeurs d’aisselles, aussi, parce que bras dans les airs à profusion.

Mais on va d’abord commencer en douceur avec le glam-rock très Bowie-esque et vaguement psychédélique de Portugal. The Man (14h15, scène de la rivière), qu’on espère plus vigoureux sur scène que MGMT (à qui ils ressemblent aussi beaucoup), puis avec la Montréalaise enjôleuse Kandle (15h, scène des arbres), dont le sympathique EP lancé en début d’année n’est apparemment qu’un reflet des instincts plus doux. Live, promet-elle, ça se corse. C’est ce qu’on va aller vérifier.

On laissera ensuite aux piliers indie-rock Cursive (15h30, scène verte) le soin d’entamer le virage plus abrasif de la journée. Virage qui sera confirmé par les excellents Black Lips (16h, scène des arbres), valeur sûre entre toutes en matière de rock déjanté, à la fois vintage et intemporel. Parions que les ventes de bière grimperont en flèche à partir de ce moment.

À 17h, rendez-vous à la scène du Piknic électronik pour Nosaj Thing, une addition tardive, mais bien judicieuse à la programmation. Le jeune producteur californien est à la fois un compositeur doué, aux créations extrêmement mélodiques, ainsi qu’un exemple parfait de la possibilité d’amener la musique synthétique à la scène. À voir.

On a vu et revu Feist (20h15, scène de la montagne) souvent, mais tant qu’à être sur place, autant l’entendre chanter quelques instants. Mais il faudra se retirer vers la scène des arbres dès 20h45 pour les excellents Suédois de Little Dragon. Parce que c’est le groupe de Yukimi Nagano, celle qu’on a souvent entendu chanter avec Gorillaz, certes, mais aussi parce que leur plus récent album, Ritual Union, est un délicieux condensé d’électro-pop aux tendances soul et jazz.

Et tandis que Snoop Lion allumera son douzième joint, on ira vers la scène verte pour assister au retour de The Jesus and Mary Chain (21h45), ces grands maîtres shoegaze sans qui il n’y aurait pas de Pixies, pas de Raveonettes (17h, scène verte), pas de Black Rebel Motorcycle Club… Bref, pas grand rockeur digne d’intérêt depuis vingt ans.

Le dilemme
L’excellent combo indie-folk montréalais Avec pas d’casque (19h30, scène des arbres) ou l’Anglais masqué SBTRKT (19h30, scène Piknic électronik)? Les premiers ont été trop discrets depuis la parution de leur excellent album Astronomie, donc on a faim. Le second est un producteur hors pair qui s’amène pour la toute première fois. Et avec Yukimi Nagano dans la place, on risque d’avoir droit à une version de luxe du hit de ce dernier, «Wildfire».

Le rendez-vous geek
Calexico (15h scène de la montagne) pour le jeu de batterie incomparable de John Convertino. Jadis un groupe crucial en matière de folk champ gauche, le groupe est l’incarnation même du mot «déclin» depuis dix ans, mais cela n’enlève rien aux talents d’instrumentistes de ses membres.

Les pièges à éviter 
Le doucereux Dumas (17h25, scène de la rivière) et les démodés Garbage (19h15, scène de la rivière), dont les artifices pop appartiennent vraiment à une autre époque.

Nos photos d'Osheaga 2012, Jour 1

Osheaga
Du 3 au 5 août
Parc Jean-Drapeau
osheaga.com

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