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Victime de la porn: la peur de fourrer mal
Crédit: Dans le luv, 90% de la job est d’être présent pis le 10% restant, c’est pas mal juste d’être content d’y être. En plus, quand l’autre est en amour avec toi, t’as des points bonus à tous tes attributs.

Si on était à la Guerre des clans et qu’on posait la question «quelle est votre plus grande peur?», c’est certain qu’on aurait en première position le fameux «s’exprimer en public», pis après, juste après, on aurait «la peur de fourrer mal.»

La malfourrophobie est partout! Et en bonne victime de la porn, j’en souffre au moins autant que tout le monde.

Pourtant (et je t’invite à faire l’exercice à la maison), quand j’essaie de m’imaginer à quoi peut ressembler quelqu’un qui fourre mal, ce n’est pas si évident que ça. Bon, OK, je peux imaginer quelqu’un qui bave en émettant des gros «GNEUH GNEUH!» à chaque coup de bassin maladroit qu’il donne est-ouest au lieu de nord-sud. Mais dans le domaine du réaliste et du pas-déficient mental, je ne vois pas trop quelles gaffes ou maladresses on peut faire pour arriver à mal baiser.

Le pire qui peut arriver, c’est pas mal de ne pas bander. Et encore là, ce n’est même pas de ta faute. C’est ton sang qui te trahit. On peut te reprocher ton beat ou de venir au mauvais moment, mais ce sont des trucs assez relatifs.

De toute façon, ton beat molo peut être trop rough pour quelqu’un d’autre et vice versa. En plus, c’est un peu croche de se plaindre sur le beat puisqu’après tout, on est CONNECTÉS. Si le beat te plaît pas, compense de l’autre bord!

En fait, la plupart des craintes et complexes sont reliés au corps. C’est là-dessus qu’on nous complexe le plus. Mais en général le physique est surtout déterminant dans la période préfourrage. Rendu au zignage, ça devient surtout une question d’avoir les mêmes trips. T’as beau te forcer à cunninlinguer une fille dont ce n’est pas le trip, ça ne te donnera pas grands likes.

Dans la porn, ce qui fait qu’une scène est bonne c’est rarement la technique. Oui bien sûr, quand Manuel arrive à baiser la fille fort, la branler, et lui dire des saloperies à l’oreille en même temps, ça demande pas mal de coordination. Et quand la fille arrive à prendre le gars au complet dans sa bouche et d’y insérer une couille de plus en bonus, ça demande une bonne maîtrise de gag reflex. Mais ce sont des trucs qui se pratiquent.

En tout cas la plupart du temps, ce qui fait qu’une scène de porn est poche, c’est que personne n'a de plaisir.

En fait la pire chose au monde n’est pas de fourrer mal, c’est de ne trouver personne à ton goût qui veut fourrer avec toi. Tout le reste est un work in progress. Les baises dont j’ai le plus honte sont souvent celles qui ne sont juste pas arrivées. Dans le luv, 90% de la job est d’être présent pis le 10% restant, c’est pas mal juste d’être content d’y être. En plus quand l’autre est en amour avec toi, t’as des points bonus à tous tes attributs.

Fourrer, on est fait pour ça! Ça vient avec le kit de base du parfait animal.

Pour les filles, c’est encore plus facile. Tu fais ta cute sur le dos ou sur le ventre et c’est sûr d’être au moins pas pire. Mais bon, je suis sûr qu’elles se cassent quand même la tête au moins autant qu’un gars. En fait, c’est pas mal le point de ma chronique particulièrement décousue: dans notre tête, on imagine toujours ça pire que c’est.

(À part les fourreux les plus nuls qui croient toujours dominer.)

J'ai d'ailleurs essayé à quelques moments dans ma vie de faire le décompte des filles qui baisaient mal dans mon historique. Chaque fois, j’arrive à zéro. Oui, bien sûr, je suis tombé sur des filles mal à l’aise en masse, mais qui baisaient mal? Je ne me rappelle pas. Et j’ai vraiment l’impression que je m’en rappellerais. Alors donc…

Soit j’ai un flair exceptionnel.

Soit je suis tellement hot que je n’attire que l’élite.

Soit je me m’auto-analyse tellement que je ne regarde plus les autres.

D’ailleurs, ça me rappelle un truc que j’ai pogné récemment concernant les brainstorms. Ça racontait qu’il ne faut pas être gêné de dire n’importe quoi et d’être jugé lors d’une séance de brainstorming parce que de toute façon, tout le monde est déjà trop occupé à se juger soi-même. Je pense que la même logique s’applique au sexe. Une bonne fourrade, c’est comme un bon brainstorm, c’est quand tout le monde s’y exprime le plus librement possible et sans jugement que ça donne les meilleurs résultats.