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Victime de la porn: dans tes fesses

Auteur: Eric Chandonnet
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Victime de la porn: dans tes fesses

J'ai toujours détesté le mot sodomie. Ça sonne comme un acte illégal sur une victime non consentante ou une maladie reliée à un abus de sodium. Je n'aime pas plus « sexe anal », trop technique. Curieusement, ça sonne mieux en anglais, même si je préfère de loin lorsqu'on ne le nomme simplement pas. Ça conserve son côté tabou. Cela dit, si je prends un instant pour m'imaginer des filles qui me le demandent sous différentes formulations, ça me turn considérablement on.

Dans la porn, le butt sex est devenu pratique courante, voire un must. Jenna Jameson est la dernière grande pornstar à avoir fait une carrière complète et lucrative sans jamais céder à la pression de passer en classe A. Ce qu'on se doit de respecter, considérant la très forte demande. Maintenant, on fait un petit évènement lorsqu'une fille le fait pour la première fois, mais sinon, c'est pas mal devenu un prérequis.

On raconte souvent qu'on n'apprend pas à baiser en regardant de la porn, mais c'est quand même une place de choix pour s'instruire sur le anal sex. Il y a plein de pornstars qui expliquent et prodiguent des conseils sur comment rendre ça plus agréable, plus esthétique, plus propre, etc. Même s'il faut toujours garder en tête l'adage classique de Woody Allen: « Is sex dirty? Only if done right. »

Qu'est-ce qui rend si excitante l'action d'y aller autrement que par devant? C'est difficile de s'arrêter sur une seule raison. Il y a certainement une notion d'interdit. Même si ce l'est de moins en moins, c'est encore tabou. Il y a aussi une notion de privilège. Une fille qui te donne accès à son cul, c'est quelque chose de spécial. Il y a aussi une certaine domination, une possession. Sans compter la sensation, la réaction. On vit pour ces réactions.

Je plains un peu les femmes qui n'y trouvent aucun plaisir ou que ça turn off. Après tout, on ne choisit pas vraiment ses goûts ou son orgasmie. Je leur souhaite avec compassion les bienvenues dans le club des victimes de la porn (qui n'est pas déjà dans ce club, anyway?).

De mon côté, je dois plaider coupable; il n'y a pas grand-chose qui m'excite plus qu'une fille qui vient de son arrière-train. Celles qui aiment ça pour vrai et pas seulement pour faire plaisir à leur copain. Malheureusement, ces femmes sont difficiles à repérer. Ce n'est pas un truc qui se demande super bien lors d'une première date. C'est plus quelque chose qui se communique en douce après quelques fois. Une invitation pas très subtile transmise par un doigt timide, ou moins subtile avec beaucoup d'alcool, ou encore beaucoup moins subtile dans une chronique.

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