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Le Détesteur: aimer/ne pas aimer Noël, fêter/ne pas fêter Noël

Noël, moi, j'aime ça.

J'adore cette fête, mais je n'adhère plus à son concept de «donner/recevoir». J'achète très peu de cadeaux. Juste un, des fois deux. Je n'en reçois presque plus. C'est parce que dans ma famille, autant sur le coté de ma mère que de mon père, on a décidé de mettre un frein à toutes ces imbécilités là depuis longtemps. Non, ce n'est pas pour des chicanes de familles, c'est juste qu'on en est arrivé à la conclusion que ce n'était plus pertinent d'offrir des cadeaux à partir d'un certain âge. Ça nous permet d'apprécier davantage le temps des fêtes, sans ses inconvénients. 

J'aime Noël, mais j'fête pas ça, moi. J'le vis à travers la période festive qui précède le 24 décembre. J'adore la musique qu'on entend un peu partout, les films classiques qui repassent à la télé, les décorations dans les boutiques et dans les rues, tout ça, sous la direction artistique de ma nostalgie. Pour moi, le 24 décembre, ce n'est pas le résultat d'une longue période d'attente pour déballer des boites, mais simplement la fin du mood qui accompagne mon rythme de vie depuis la mi-novembre.

À l'opposé de moi, y'a ces gens qui détestent Noël. Pis par le plus étrange des paradoxes, eux, ils fêtent ça Noël. Ils en achètent en masse des cadeaux pis ils vont préparer/se faire préparer d'la bouffe, beaucoup trop. Ils participent fort. Tout ce qui aurait dû être propre à ma catégorie, finalement.

Pis dans c'monde là, y'a ceux qui se sentent dans l'obligation d'acheter un cadeau à tout le monde dans toutes les fêtes de famille auxquelles ils participent. Vraiment. Ils veulent connaître la liste complète des invités pour être certains de ne pas oublier le moindre inconnu, incluant le nouveau copain de la cousine. Ils vont même jusqu'à contacter tout le monde, un par un, pour savoir ce qu'il aimerait recevoir, stressés, à quelques heures du party.

Ils détestent Noël, oui.

Même les ados s'imposent cette ridicule et pénible tâche de Père Noël moderne. Tout ce câlice de stress pour rien, man. Un 20$ contre un 20$, pour vulgariser ça de même. J'me souviens, au secondaire, quand je voyais mes amis qui frôlaient déjà l'épuisement du temps des fêtes à force de vouloir imiter les adultes. J'comprenais pas, ça ne pouvait pas être ça Noël. J'ai toujours eu le choix de lui donner la signification qui me plaisait. Et de l'appliquer. Mais ça, avec le temps, on se rend compte que ce n'est pas tout le monde qui se donne la permission de choisir.

On dirait bien que les gens gèrent leur vie sensiblement de la même façon qu’ils le font avec Noël.

Je vous déteste.

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