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Guilty of Romance: une spirale de sexe et de violence signée Sion Sono

Suivez notre couverture du FNC jusqu'au 23 octobre!

 

Guilty of Romance ***1/2

Après le bon père de famille de Cold Fish qui vire complice d’un meurtrier sanguinaire, Guilty of Romance, dernier volet de la trilogie de la haine entamée avec Love Exposure, nous présente une «good girl gone bad». Femme au foyer modèle, quoiqu’un peu trop coincée au goût de son écrivain de mari, Izumi (Megumi Kagurazaka) passe ses journées à faire le ménage et attendre que son homme rentre à la maison. Elle est aussi investie de cette mission de taille qui consiste à s’assurer que les pantoufles de son cher époux soient toujours placées au bon endroit, pointant vers la bonne direction, de façon à ce qu’il puisse y insérer confortablement les pieds sitôt le portique franchi.
 

Après un certain temps, fatiguée de n'être qu'une belle madame soumise, Izumi décide de se trouver un boulot. À son grand étonnement, son mari accepte qu’elle le fasse. Elle devient donc employée d'un supermarché, où sa tâche consiste à distribuer de délicieuses saucisses aux clients. Mmm. Un jour, une femme l’approche pour lui dire qu’elle vaut mieux que ça. Décidant qu'elle a peut-être bien raison, Izumi la suit… et se retrouve prise dans l’engrenage du XXX. Forcée à poser, à se dénuder et à se laisser aller, elle se sentira libérée. Momentanément.
 

Avec ce sens de la démesure qu'il manipule si bien, le maître Sion Sono nous entraîne dans le district des «love hotels» de Tokyo, où un meurtre sordide a été commis. À la lueur des néons qui réflètent la crasse et la folie, ou dans la lumière du jour qui fait paraître la nuit d'autant plus étrange, il dépeint l’industrie du sexe, des call-girls, de la prostitution. Réflexions rentre-dedans («Quand tu baises en échange de fric, tout devient plus clair»), effets punks et excessifs, personnages de femmes qui se cherchent, se perdent et se donnent… Ouaip, les fans du cinéaste de génie apprécieront sans contredit cette plongée en eaux parfois connues, toujours troubles.

 

Le 13 octobre à 21h30 au Cinéma Impérial
Le 14 octobre à 21h00 au Parallèle
En présence de l'actrice Megumi Kagurazaka
nouveaucinema.ca

 

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