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Découvrez les femmes de la gastronomie à Montréal en Lumière
Crédit: Julie Limont

La 20e édition du Festival Montréal en Lumière vient de débuter, et les femmes, autrefois rarissimes dans ce type d’événements, sont maintenant présentes dans toutes les sphères de sa programmation.

Elles sont chefs, propriétaires de restaurants, sommelières, productrices, viticultrices ou encore communicatrices.

Elles ne se cachent plus dans l’ombre des projecteurs et brillent à l’avant de la scène culinaire, qu’elles colorent de leurs talents et de leurs valeurs.

Qui sont-elles au juste ? En voici un petit portrait.
 


La chef portugaise Justa Nobre. Crédit photo Courtoisie
Les femmes chefs

Elles sont les hôtes ou les invitées de jumelages très prometteurs pendant le Festival. Nous en connaissons souvent quelques-unes qui gravitent sur la scène montréalaise depuis bon nombre d’années, comme Graziella Battista (restaurant Grazziella), une digne représentante de la cuisine italienne classique qui reçoit lors de Montréal en lumière sa consœur toscane Sonia Visman, dont le restaurant Albergaccio di Castellina s’est mérité une étoile Michelin.

Pensons aussi à Helena Loureiro, qui fait rayonner la tradition culinaire portugaise au Portus 360 et au Helena. Avec l’audace et l’ouverture qu’on lui connaît, elle mettra les 23 et 24 février en lumière les produits de quatre îles du Québec et, du même coup, le travail de plusieurs femmes comme les dynamiques sœurs Mona de Cassis Monna & Filles de l’Île d’Orléans, ou encore la chef Johanne Vigneau des îles-de-la-Madeleine.

Du côté des femmes chefs invitées lors du Festival, nous pouvons souligner la venue d’Amélie Darvas au restaurant H4C les 27 et 28 février. Étoile montante de la cuisine française, l’Auberge du Presbytère Äponem qu’elle dirige avec sa complice et sommelière Gaby Benicio attire actuellement tous les regards. Du côté du Mousso, Laurier du resto de l’année 2018, Antonin Mousseau-Rivard accueillera les 28 février, 1er et 2 mars la chef Iliana Regan, du Elizabeth à Chicago. Des soirées de haute-voltige culinaire en perspective.

Citons aussi la participation de la chef africaine Maria-José de Frias en tandem avec le chef Benoit Breton au Quartier général jusqu’au 1er mars, ainsi que la visite de la grande chef portugaise et ambassadrice féminine Justa Nobre au Ferreira Café les 27 et 28 février.
 

La sommelière Sindie Goineau. Crédit photo Courtoisie
Les femmes du vin

Nous connaissons bien Jessica Harnois, dont les vins BU et les nombreuses activités de sa compagnie Vins au féminin, au sein de laquelle elle est entourée de sommelières très talentueuses, rayonnent à travers le Québec. Elle animera pendant le Festival Montréal en Lumière un circuit des sommeliers, tandis que ses collègues Natalie Richard et Bianca Thériault réaliseront des circuits de microbrasseries et de mixologues.

Cette équipe n’est pas la seule à montrer que les femmes excellent dans le monde du vin. Nous pensons bien sûr à Véronique Rivest, arrivée seconde au Championnat du monde de sommellerie et qui est maintenant à la tête du bar à vin Soif à Gatineau.

Mais ici, à Montréal, nous avons Sindie Goineau, sommelière passionnée et copropriétaire de Chez Victoire, qui recevra à l’occasion du Festival le célèbre vigneron languedocien Emmanuel Pageot.

Notons aussi qu’au Petit Extra, Clémentine Baud et son frère Bastien, issus d’une lignée de neuf générations de viticulteurs jurassiens, seront aussi ravis de faire découvrir leur savoir-faire le 28 février au soir.

La productrice Sandra Blais. Crédit photo Courtoisie
Les femmes de la terre

Elles ne sont plus seulement «épouses de», mais bien aux rennes de fermes et à l’origine de produits vraiment exceptionnels ou novateurs. Au sein de Montréal en lumière, ces femmes, ce sont par exemple Julie Bérubé, une productrice de camerise, un petit fruit acidulé, et Sandra Blais, qui cultive des laminaires (algues) près de Sept-Îles. Ces deux fières représentantes de la Côte-Nord présenteront jusqu’à dimanche leurs produits au sein du Quartier gourmand, établi dans l’Astral.

Le travail des femmes s’illustre aussi dans les restaurants pendant le Festival. Pensons par exemple à Nathalie Joanette, charcutière et propriétaire de Fou du cochon et Scie, à La Pocatière, qui sera au Leméac du 26 au 28 février. Celle que l’on surnomme la reine des saucissons et qui a remporté des médailles d’or et d’argent au Sucréor, le plus prestigieux concours de charcuterie au monde, sera associée pour l’occasion à des viticulteurs du Sancerre et du Beaujolais.

Beaucoup de plaisir en perspective!
 

La libraire et auteure gourmande Anne Fortin. Page Facebook personnelle.
Les femmes, demain

C’est cette réflexion qui sera au centre d’une activité spéciale réunissant des dizaines de femmes en gastronomie au cours du Festival.

Pour comprendre les étapes que les femmes ont franchies pour s’imposer dans un milieu historiquement masculin, et celles qui les attendent encore pour faire rayonner leur talent à sa juste mesure, il est important de faire le point. Mais aussi rendre hommage à celles qui ont été des pionnières dans ce domaine comme la professeure et journaliste Rollande Desbois, connue comme la grande dame de la gastronomie québécoise.

Ou encore à la libraire gourmande et auteure au savoir gastronomique encyclopédique Anne Fortin, dont nous pouvons bénéficier régulièrement grâce à son dynamisme.

C’est donc sur une note positive que la 20e édition de Montréal en Lumière démarre pour les femmes en gastronomie.

Et souhaitons que leur présence soit de plus en plus tangible au sein de ce festival comme de tous les autres!

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