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17 films à voir en octobre au cinéma
Crédit: Capture d'écran Youtube

L'arrivée manifeste de l'automne est un moment fort convenu pour investir les salles de cinéma et se laisser charmer par les offrandes du 7e art. Ce mois-ci, plusieurs classiques se joignent à d'intéressantes nouveautés pour agrémenter cette programmation d'un éclectisme invitant. Et c'est sans compter l'avènement annuel du Festival du nouveau cinéma, présenté du 4 au 15 octobre, signifiant qu'une tonne de films absolument géniaux seront accessibles aux cinéphiles. De plus, les célébrations entourant l'Halloween marquent toujours le retour en salles des films d'horreur. Le Cinéma du Parc propose d'ailleurs un cycle de projections de minuit pour se gaver d'épouvante.
Bon cinéma!

I, DANIEL BLAKE (2016)
Royaume-Uni – Ken Loach
19:30, le 3 octobre au cinéma de quartier Station Vu

Palme d’or du Festival de Cannes en 2016, le dernier film du cinéaste militant Ken Loach est un récit à fendre l'âme mettant en scène le destin croisé de deux laissés pour compte d'un système bureaucratique absurde. On suit les aventures touchantes d'un menuisier de 59 ans dans une situation précaire à la suite un arrêt cardiaque aidant comme il le peut une mère monoparentale de deux jeunes enfants. Un drame humaniste sur fond de réalité socio-économique anglaise.

STEFAN ZWEIG: ADIEU L’EUROPE (2017)
Allemagne – Maria Schrader
19:00, le 4 octobre au Cinéma du parc

En collaboration avec le Goethe-Institut de Montréal, le Cinéma du Parc projette ce drame autobiographique traitant du départ du célèbre écrivain autrichien pour l'Amérique du Sud en 1936 afin de fuir le régime nazi. Le mythe Zweig est porté à l'écran, jusqu'à son suicide en 1942, par un film méditatif teinté de mélancolie sur le thème du détachement et de l'impossibilité de se soustraire aux drames de l'humanité.

BLADE RUNNER 2049 (2017)
États-Unis / Royaume-Uni / Canada – Denis Villeneuve
Dès le 6 octobre en grande diffusion

Dans cette fresque cyber-punk hollywoodienne, Ryan Gosling interprète un officier chargé de traquer les esclaves androïdes se rebellant contre leurs créateurs. En découvrant un secret au potentiel dévastateur, il n'a d'autre option que de retrouver Rick Deckard, l'enquêteur interprété par Harrison Ford dans l'opus initial de Ridley Scott. Une oeuvre monumentale réalisée par un cinéaste originaire de chez nous.

LE JEUNE KARL MARX (2017)
France / Allemagne / Belgique – Raoul Peck
Dès le 13 octobre au Cinéma du Parc et Cinéma Beaubien

À la suite de la Révolution industrielle du XVIIIe siècle, la force ouvrière anglaise est malmenée par la nouvelle efficacité de la machine. Cette situation socio-politique est le cadre ébulitif où évolue ce film racontant la genèse de l'écriture du manifeste du Parti Communiste par Marx, Engels et sa femme Jennie. Le réalisateur haïtien derrière le documentaire primé I Am Not Your Negro, signe avec ce long-métrage historique, une oeuvre politique non pas sur la condition prolétaire, mais plutôt sur son implication théorique dans la naissance de l'une des plus importantes idéologies de l'ère moderne.

120 BATTEMENTS PAR MINUTES (2017)
France – Robin Campillo
Dès le 13 octobre au Cinéma Beaubien

Ancré dans le Paris du début des années 90, le film raconte les efforts réalisés par la branche française d'Act Up pour sensibiliser la société aux ravages du sida. Un film incisif sur les rouages de l'industrie pharmaceutique et l'accessibilité à la liberté d'une jeune génération persécutée par la hantise séropositive. Entre les coups fumants de l'organisme et l'intimité des relations entre ses membres, le film plonge dans les viscères d'une époque rongée par l'arrogance de l'intolérance.

THE FLORIDA PROJECT (2017)
États-Unis – Sean Baker
Dès le 20 octobre au Cinéma du Parc

Après son dernier film tourné entièrement avec un iPhone sur le quotidien de prostituées transsexuelles, Sean Baker, brillant espoir du cinéma américain, nous dévoile une comédie attachante développant son intrigue autour d'une jeune fille de 6 ans, Moonee, qui habite avec sa mère dans un motel à longue durée. Un long-métrage offrant une fenêtre sur des exclus du rêve américain gravitant à l'ombre de la magie de Disney World. Willem Dafoe signe un rôle paternel dans ce flm où la féérie de l'enfance se conjugue avec un mélange réflexif de divertissement et de revers dramatiques.

DOGTOOTH (2009)
Grèce – Yórgos Lánthimos
19:30, le 21 octobre au Cinéma de quartier Station Vu

Plusieurs ont découvert la folie de Lánthimos à travers The Lobster, mais le brillantissime et troublant Dogtooth demeure son film le plus singulier à ce jour. Cette oeuvre met en scène une famille inexplicable où les enfants vivent dans un confinement total. Tous les aspects de la vie quotidienne sont tordus par une éducation mensongère exprimant les travers de l'isolation et de l'embrigadement. Son humour, aussi acide qu'étonnant, traverse des scènes qui resteront gravées dans votre mémoire à coup sûr.

THE TRIAL (1962)
France / Allemagne / Italie – Orson Welles
16:45, le 22 octobre à la Cinémathèque québécoise

En transposant le plus célèbre roman de l'écrivain allemand Franz Kafka, Orson Welles désirait proposer une lecture filmique sur les dédales du pouvoir de l'appareil administratif. Comme dans l'ouvrage littéraire, le récit décortique, à travers le parcours déroutant d'un seul homme, Joseph K, une structure si complexe et oppressante qu'il devient étranger à sa propre vie. Le défunt critique de cinéma Roger Ebert y voyait un chef-d'oeuvre de l'expressionnisme américain.

PARIS, TEXAS (1984)
Allemagne / France / Royaume-Uni – Win Wenders
19:30, le 25 octobre à la Cinémathèque québécoise

Palme d'or du Festival de Cannes en 1984, l'un des films les plus acclamés des années 80 raconte l'histoire teintée de poésie d'un homme partie à la recherche de sa famille qui finit par se découvrir lui-même. Un récit d'errance amnésique chargé d'émotion et de silences dans un paysage désertique renversant. Mettant en scène l'acteur américain qui nous a récemment quittés; Harry Dean Stanton et l'envoûtante Nastassja Kinski dans un pull rose inoubliable.

LOVING VINCENT (2017)
Royaume-Uni / Pologne – Dorota Kobiela et Hugh Welchman
Dès le 27 octobre au Cinéma du Parc et au Cinéma Beaubien

Chaque seconde de ce film d'animation unique correspond à douze toiles différentes peintes à la main par une petite armée d'artistes. À travers une trame narrative influencée de l'abondante correspondance qu'entretenait Vincent Van Gogh avec son frère Théo, le film relate des derniers moments de la vie mouvementée du peintre. Son destin tragique est revisité par une approche immersive en recréant la signature visuelle de l'artiste selon 120 de ses tableaux.

LE CHÂTEAU (1997)
Allemagne / Autriche – Michael Haneke
21:00, le 28 octobre à la Cinémathèque québécoise

Michael Haneke se penche sur le dernier livre de Kafka et signe un film glacial sur l'essence du totalitarisme du XXe siècle. Le protagoniste, géomètre, doit se rendre dans un château pour y travailler, mais ne réussira qu'à s'enliser dans des situations absurdes et cauchemardesques. Une rare chance de voir sur grand écran ce film méconnu de la filmographie du grand cinéaste autrichien.

FILMS D'HORREURS
Pour notre plus grand plaisir, le Cinéma du Parc et la Cinémathèque québécoise profitent du mois d'octobre pour présenter des classiques indémodables du cinéma d'horreur afin de contribuer à l'environnement d'inquiétude ludique aux journées entourant l'Halloween.

THE SHINING (1980)
États-Unis/Royaume-Uni – Stanley Kubrick
23:30, le 6 et 7 octobre au Cinéma du parc

Le célèbre film d'épouvante de Stanley Kubrick, abondant en scènes d'anthologie, développe l'intrigue d'un écrivain venu avec sa famille s'occuper d'un manoir isolé du Colorado pour l'hiver. S'ensuivra une longue descente dans la folie du protagoniste interprété par Jack Nicholson et la survie de sa femme et de leur enfant-lumière aux pouvoirs télékinétiques. À revoir encore une fois.

PSYCHO (1960)
États-Unis – Alfred Hitchcock
23:30, le 13 et 14 octobre au Cinéma du Parc

Alfred Hitchcock et le compositeur Bernard Herrmann unissent leurs efforts dans ce film majeur du cinéma d'horreur.  Dans une scène marquante de l'histoire du genre, Anthony Perkins incarne un jeune hôtelier ne pouvant résister à la tentation de découper une jolie femme prenant une douche sous son toit. On suit par après la relation entre un tueur, « une mère » et ceux qui recherchent la victime. Novateur sur plusieurs aspects, Pyscho a permis au cinéaste britannique de cimenter plus fort que jamais son statut de maître du suspense.

THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE (1974)
États-Unis – Tobe Hooper
23:30, le 20 et 21 octobre au Cinéma du Parc

Cinq amis explorent les recoins reculés de la plaine texane lorsque ceux-ci deviennent la proie d'une famille de cannibales psychotiques. L'un des films fondateurs du slasher, ce sous-genre du cinéma d'horreur mettant en scène un tueur traquant inlassablement ses victimes. On découvre pour la première fois dans ce film à petit budget le célèbre Leatherface qui jadis, faisait fuir les foules des salles de cinéma.

THEY LIVE (1988)
États-Unis – John Carpenter
18:30, le 22 octobre au Cinéclub Film Society

Dans cette satire de la société de consommation américaine, Carpenter met en image la lutte armée d'une cellule décidée à contrer l'envahisseur extra-terrestre. En effet, grâce à une paire de lunettes bien particulière, le protagoniste réalise que les habitants de Los Angeles sont en fait des entités dociles contrôlées par une force ennemie. Un film intelligent sur la propagande et la force de l'idéologie dominante. Shepard Fairey, l'artiste derrière Obey et le philosophe slovène Slavoj Zizek sont des fans.

HALLOWEEN (1978)
États-Unis – John Carpenter
23:30, le 27 et 28 octobre au Cinéma du Parc

Dans ce volet original de la longue série mettant en vedette l'effroyable Michael Myers, le spectateur est confronté pour la première fois à la musique à glacer le sang de Carpenter qui signe aussi la réalisation. On y fait l'agréable rencontre avec un tueur psychotique masqué venant de s'évader d'un hôpital psychiatrique pour assouvir sa soif sanguinaire de vengeance familiale dans une petite ville tranquille des États-Unis.

TENEBRAE (1982)
Italie – Dario Argento
21:00, le 30 octobre à la Cinémathèque québécoise

 

L'érotisme, l'horreur et le polar se distillent dans le giallo, un genre cinématographique propre à l'Italie des années 60 à 80. Un courant jouissif presque toujours alimenté d'une trame sonore électronique très cool. Le réalisateur romain Dario Argento développe avec Tenebrae une enquête policière où un romancier acclamé se retrouve dans le pétrin lorsque son dernier ouvrage nourrit les passions meurtrières d'un tueur en série.

Bon cinéma! 

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