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Pourquoi je m’en fous royalement de la Saint-Valentin
Crédit: Instagram @veriro_maldonado

Cupidon était en retard le jour de ma naissance. J'aurais pu faire plaisir à ma mère en lui donnant des coups de pieds dans le ventre pour qu'on me fasse sortir et ça aurait été le plus beau cadeau de St-Valentin pour mes parents. Ben non. Au lieu de ça j'ai préféré me la couler douce encore un peu et j'ai fait le grand saut, deux jours plus tard… Peut-être qu'inconsciemment, j'étais déjà prédestinée à ne pas en avoir grand-chose à battre de la Saint-Valentin.

Certains pourraient trouver le concept romantique, et soyons clairs, je ne cherche pas du tout à démoniser cette journée si symbolique pour les amoureux. Mais je me ferai aujourd'hui un grand plaisir à me faire l'avocate du diable ne serait-ce que pour ceux qui, comme moi, n'accordent pas plus d'importance à cette journée qu'à une autre. 

Les maudites fleurs
Outre le fait que la Saint-Valentin fasse le bonheur des fleuristes, je n'ai jamais été spécialement excitée à l'idée de recevoir des fleurs un 14 février. Peut-être est-ce cliché et mille fois déjà remâché l'argument selon lequel on n’a pas besoin d'une fête commerciale pour prouver son amour à l'être cher, mais pour moi il demeure un réel précepte. Je préfère bien plus me faire surprendre à n'importe quel moment de l'année où je m'y attends le moins par une petite attention qui prend tout son sens. Pour moi, ce sont des petits gestes au quotidien qui font qu'on s'aime et qu'on évolue dans une relation.

                                                       
                                                                                            crédit: giphy.com

Homme doit faire plaisir à femme 
Et si y'a ben un truc qui m'a toujours énervé avec la Saint-Valentin, c'est qu'on dirait qu’y'a une loi genrée non écrite ou les femmes se mettent toutes en position d'attente envers le sexe opposé, comme si c'était toujours à lui de faire preuve d'initiative et de trouver les meilleures prouesses pour l'amadouer. C'est comme si les femmes avaient besoin de la Saint-Valentin pour se réconforter dans l'idée que leur couple a passé le test. Je ne suis pas d'accord. La Saint-Valentin c'est pour tout le monde, fille. Pis on est quand même rendus en 2017, on peut upgrader nos notions de preuves d'amour, je pense.

                                        
                                                                                 crédit: giphy.com

L'obligation de frencher 
Pis quand t'es célibataire, c'est comme si t'avais pogné une maladie rare que les gens en couple sont bien contents de ne pas avoir. Entre nous, je chiale là, mais la Saint-Valentin, ça veut aussi dire que l'idée de manger de la crème glacée toute seule en culotte devant Netflix cette journée-là rend ton existence pathétique tout d'un coup. T'es ben mieux de sortir dans une de ces mêmes soirées clichées où les gens ont peur de se parler pour vrai, mais où il faut à tout prix frencher à 2h45 AM pour ne pas te ramasser toute seule sous les couvertures!

                                                               crédit: photo Instagram

Le souper romantique au resto
Parce que je suis aussi serveuse dans mes temps libres et que Saint-Valentin rime avec souper romantique en amoureux, c'est sans doute LA journée de l'année qui fait scorer le chiffre d'affaires des restaurants. À moins de travailler dans un McDo (pis même là, y'en a pour toutes les romances), si tu travailles dans un resto tu seras d'avis que c'est la pire journée de l'année pour se faire remplacer. Et que tu sois en couple ou célibataire, je ne pense pas que ton patron en a sérieusement quelque chose à faire que tu veuilles profiter de ta soirée. Non. Tu dois être au service des autres, ces autres qui s'aiment et qui rient fort et qui le foutent dans la face de la terre entière juste pour te rappeler que toi t'es en train de suer dans ton tablier pis qu’y'a personne qui te flatte la cuisse en dessous de la table. Pire feeling ever pour vrai. 

                                   

Peut-être que je suis juste une frustrée pessimiste et que Cupidon avait raison de me laisser mariner dans le ventre de ma mère, mais je ne vais quand même pas finir toute seule avec Ben et Jerry cette année…