Casse-Noisette : un ballet magique à voir ou à revoir!

Casse-Noisette c’est un must-see depuis plus de 50 ans à Montréal. Le temps des Fêtes, les Grands Ballets Canadiens de Montréal s’installent à la Place des Arts et nous offrent un spectacle enchanteur, qui nous entraîne sans aucun mal dans le monde féérique de Noël.

Danseurs, rêveurs, adultes ou enfants y trouveront ce qu’ils étaient venus chercher : de la magie. Casse-Noisette, célèbre ballet inspiré du conte d’Hoffman, recréé un univers fabuleux et onirique : celui d’une petite fille, le temps d’une nuit initiatique. La nuit de sa vie, celle où elle découvre la poésie du monde, sa beauté, ses gourmandises, ses querelles et son amour.

Le ballet est composé de deux actes, assez inégaux. Le premier acte est comme un prélude : il installe le spectateur dans ce monde incroyable. Le plus hésitant d’entre nous lâchera prise au terme de ce dernier et sera convaincu : une soirée de cadeaux, au pied du sapin, suffit en effet à nous faire sentir la chaleur poétique dont on est souvent friand en décembre. Les enfants sont émerveillés, nous entendons des rires, des « wooww » et beaucoup de « c’est beau ! » sont chuchotés. Il s’agit ici davantage d’un spectacle, agrémenté de temps de danse. Nous sommes au théâtre et suivons une famille heureuse, lors d'une veille de Noël qui s'éternise peut-être un peu trop. La fin de l’Acte I clôt parfaitement cette soirée des merveilles avec une sublime danse des flocons. Je dois l’avouer : j’ai vraiment voulu monter sur scène et danser dans la neige avec eux. Ça semblait tellement être le bonheur. Pour vrai, à ce stade, manque plus que tes gros bas de laine et une tasse du meilleur chocolat chaud du monde pour être comme à la maison, le jour de ton plus doux souvenir d’enfant.

Puis vient le deuxième acte : qu’il est poétique ! Ce n’est plus une histoire qui nous est ici contée. Ce sont des tableaux, composés sans réel lien, comme dans un rêve. Des paysages, des couleurs, des sentiments et des friandises en pagaille. C’est merveilleux, esthétiquement admirable, tant au niveau du travail des danseurs que des décors époustouflants. Le pas de deux avec la Fée Dragée, entre autres, est sensationnel et nous en demandons encore.

Le travail en coulisses est fantastique lui aussi : la production comporte 165 personnages (oui, oui, tu as bien lu), pour lesquels 300 costumes ont été confectionnés dans l’atelier de Montréal. Et, attends, c’est fou : un costume coûte en moyenne 2000$ (et jusqu’à 10000 $ pour le Roi des bonbons) ! Ils sont fantastiques et permettent vraiment de révéler la magie de Noël dans laquelle nous sommes plongés. Heureusement qu’ils sont gardés, année après année.

 

Mais cette magie ne s’arrête pas au spectacle : une heure avant les représentations, le conte d’Hoffman est lu aux enfants (parmi lesquels l’un d’entre eux est choisi pour être une souris durant la représentation du jour) et une quête est faite pour générer des dons au profit d’enfants dans le besoin. Ainsi, tous les ans, grâce aux Fonds Casse-Noisette, 2800 enfants défavorisés participent gratuitement à une représentation et des ateliers éducatifs sont organisés.

Bref, ça vaut vraiment la peine ! Et sache quand même que depuis 1964, plus de 2 millions de spectateurs ont assisté à cette version du ballet : il est donc grand temps de te laisser tenter…ou d’y retourner, juste pour le plaisir.

 
 
Casse-Noisette de Fernand Nault, par les Grands Ballets Canadiens de Montréal, du 10 au 30 décembre 2016, Place des Arts.