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Est-ce que sexter est illégal au Canada?
Crédit: Pixabay

Sexter, c’est quand messages textes et comportements sexuels se rencontrent. Tout le monde sait ça, non? Ce qu’on sait moins, c’est que le comportement plutôt commun pourrait être illégal.

Mais attention, pas de panique! Si vous sexter entre adultes consentants votre comportement n’a rien de répréhensible! Envoyer des sextos pourrait même être bénéfique pour la santé sexuelle du couple selon un article de La Presse. Les messages coquins pourraient avoir un effet désinhibant bénéfique aux relations amoureuses. Quoi, tu le savais déjà?

Les sextos peuvent toutefois être problématiques dans le cas où ils sont envoyés par des adolescents. Aux États-Unis, des mineurs ont été poursuivis au criminel pour des cas de sextage dont les accusations concernaient entre autres la distribution de pornographie juvénile. Ici, sans que la loi interdise clairement de sextage, la clause sur la pornographie infantile peut être utilisée dans certains cas de sextage.

Au Canada, le cas d’une adolescente de la Colombie-Britannique jugée coupable de pédopornographie avait soulevé la controverse, rapporte un article de Radio-Canada. Dans ce cas, l’adolescente avait texté des images de l’ex de son copain à d’autres personnes sans l’accord de cette dernière. Il faut le dire, les cas du genre sont rares au Canada et la question du sextage est toujours dans un flou juridique.

Chez des adultes, on pourrait juger que ce comportement (partager des sextos sans le consentement de la personne concernée) est de la revenge porn, du harcèlement ou même une forme d’agression.

Pourrait-on croire alors que les sextos sont toujours légaux quand il y a consentement? Pas dans tous les cas. Dans certains états américains comme le New Jersey, les adolescents n’ont pas le droit de se partager du contenu sexuel par messagerie, indique un article de Radio-Canada. Dans cet État toutefois, les ados pris en flagrant délit évitent les poursuites judiciaires et doivent plutôt suivre des programmes « alternatifs ». Ce qu’on entend par « alternatif » reste toutefois un mystère.

Le problème du sexto chez les adultes ne concerne pas, à mon avis, le partage de contenus à caractère sexuel (légal, évidemment) par messagerie, mais le fait que le comportement ne soit pas consensuel.

Mais qu’on se le dise, sachant que ce qui est partagé en privé pourrait se retrouver un jour en public : il vaut mieux être prudent, han?

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