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Les meilleurs spectacles de théâtre et de danse à voir cet hiver
Crédit: David B. Ricard

La dinde n’est pas encore digérée, l’alcool n’a pas fini d’être cuvé, mais voilà que la culture montréalaise vous en met plein la gueule, en janvier et février!

Pourquoi ne pas débuter la nouvelle année avec le Théâtre du Futur? Après nous avoir servi deux œuvres rétrofuturistes magnifiquement absurdes, L’Assassinat du Président et Épopée Nord, la compagnie s’empare de l’Espace Libre pour nous offrir un opéra douchebagien, La Vague parfaite (12 au 30 janv.).

La Vague parfaite (Crédit photo: David Ospina)

Sur un ton moins réjouissant, mais tout aussi fascinant, on a très hâte de voir Les Événements (12 janv. au 20 févr., La Licorne), une pièce inspirée de la tuerie qui a eu lieu en Norvège en 2011. Denis Bernard signe la mise en scène et Emmanuel Schwartz interprète le tueur.

Marc Béland, Sophie Desmarais et Éric Robidoux font partie de la distribution de Pelléas et Mélisande, la première mise en scène de Christian Lapointe au TNM (12 janv. au 6 févr.): une histoire d’amour née de la rencontre d’une jeune femme en pleurs et d’un prince égaré, dans un royaume de ténèbres et de mort.

Comment passer à côté de La très excellente et lamentable tragédie de Roméo et Juliette (13 au 17 janv., Usine C)? Avec deux des plus brillants interprètes des dernières années, Francis Ducharme et Clara Furey, les créateurs Catherine Gaudet et Jérémie Niel font de l’œuvre de Shakespeare un huis clos sensuelo-mélancolique.

La très excellente et lamentable tragédie de Roméo et Juliette (Crédit photo: Raphaël Ouellet)

La même semaine, un autre classique sera détourné, alors que la chorégraphe sud-africaine Dada Masilo viendra présenter sa version du Lac des cygnes, avec un prince homosexuel, des danseurs à la peau d’ébène, un mélange de danse africaine et de classique (Salle Wilfrid-Pelletier, 14 au 16 janv.).

Lac des cygnes © John Hoggi

Trois ans après avoir offert aux Montréalais Les trois exils de Christian E., une œuvre excessivement sublime, Philippe Soldevila et Christian Essiambre reviennent à la charge avec une deuxième autofiction aux résonnances acadiennes, Le long voyage de Pierre-Guy B. (19 janv. au 6 févr., Théâtre d’Aujourd’hui).

Dans la même institution sera jouée Queue Cerise (26 janvier au 13 févr., Salle Jean-Claude Germain), une pièce décrite comme un mélange entre l’absurdité de Les Voisins et l’étrangeté de David Lynch, avec Olivier Morin à la mise en scène.

Queue Cerise

On a la curiosité titillée par Symphonie 5.1 (Agora de la danse, 27 au 30 janv.), une chorégraphie d’Isabelle Van Grimde dans laquelle les danseurs se meuvent dans un environnement visuel interactif, avec un lot de visages qui vieillissent, se dédoublent, se dissolvent et nous intriguent.

Impossible de passer sous silence la réunion de Sophie Cadieux, Guillaume Corbeil et Florent Siaud, qui s’attaquent à 4.48 Psychose de l’éclatante dramaturge britannique Sarah Kane (27 janv. au 6 févr., La Chapelle).

4.48 Psychose © David B. Ricard

Romantisme, fidélité, sexualité hâtive, abstinence, maternité fantasmée et homosexualité sont certains des thèmes abordés par quatre jeunes femmes, qui se rassemblent dans un chalet, avec au centre de leurs discussions, le journal intime d’une défunte amie. Imaginée par Nathalie Doummar, Coco est une comédie dramatique mise en scène par Mathieu Quesnel (25 janv. au 19 févr., La Licorne).

Au Quat’Sous, un idéaliste marginal Dénommé Gospodin tentera de fuir la société capitaliste, étranglée par son propre rythme insoutenable, avec une bonne dose de lucidité et de coups de gueule (25 janv. au 19 févr.).

Début février, l’indémodable Glengarry Glen Ross – une histoire de mensonges, d’intimidation et de compétition dans le monde de l’immobilier, dans le Chicago des années 80 – tiendra l’affiche du Rideau Vert (2 au 27 févr.) avec Éric Bruneau, Denis Bouchard, Fabien Cloutier et Luc Bourgeois.

Glengarry Glen Ross © Jean-François Bérubé

Mariant danse urbaine et contemporaine, le chorégraphe Ismaël Mouaraki rassemble cinq individus dans une buanderie, où s’entrechoqueront les idées reçues, les premières impressions et les différentes facettes de l’identité culturelle et sociale dans Lien(s) (Agora de la danse, 3 au 5 févr.).

Dans Hochelaga-Maisonneuve, le Théâtre Denise-Pelletier présentera Le miel est plus doux que le sang (3 au 27 févr.), un texte de Simone Chartrand et Philippe Soldevila évoquant la rencontre de trois ténors de l’histoire de l’art: Salvador Dali, Federico Garcia Lorca et Luis Buñuel, à peine sortis de l’adolescence.

Le miel est plus doux que le sang

Deux avocats, un noir et un blanc, débattent pour décider s’ils défendront un homme d’affaires, riche et blanc, accusé du viol d’une femme noire dans une chambre d’hôtel new-yorkaise. Frédéric Pierre et Benoit Gouin se trouvent au cœur de Race (17 févr. au 26 mars, Duceppe), un drame social posant un regard sans censure sur les conflits raciaux de l’Amérique.

Deux mots: Shanghai Ballet. La troupe chinoise débarque à Montréal pour offrir Coppélia (Salle Wilfrid-Pelletier, 18 au 21 févr.), une histoire de coup de foudre et de jalousie.

Difficile de résister à l’offrande du Théâtre Pàp, qui monte la première pièce de Samuel Archibald, Saint-André-de-l’Épouvante (GO, 18 févr. au 12 mars), une histoire campée dans un petit village où la pluie s’acharne depuis deux jours, alors qu’un drame aux dimensions insoupçonnées se vivra et se racontera au bar-salon Le Cristal.

Saint-André-de-l’Épouvante

Finissons en grand avec les retrouvailles attendues de l’auteur Serge Boucher (de retour au théâtre après les téléséries Aveux et Apparences), du metteur en scène René Richard Cyr et de l’actrice Maude Guérin, qui donnera la réplique à Étienne Pilon dans Après (Théâtre d’Aujourd’hui, 23 févr. au 19 mars). On y suivra les visites d’une infirmière à un ingénieur accusé du meurtre de ses deux enfants.

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