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Victime de la porn: les plottes à puck
Crédit: Johana Laurençon

« Plotte » est probablement le meilleur mot de toute l’histoire de la langue française. Juste ce qui se passe dans notre bouche quand on le prononce, ç’a quelque chose de drôle. T’as la langue qui swing. La salive qui revole. Tout le monde qui se retourne. C’est juste parfait.
 
Ce qui m’énerve dans l’expression « plotte à puck », c’est le mépris qui vient trop souvent avec. C’est encore arrivé sur Facebook sous un article de TVA Sports où l’on parlait d’une histoire de « puck bunnies ». L’histoire est anecdotique, mais chaque fois qu’il est question de plottes à puck ou de groupies en général, on voit le même genre de mépris s’en mêler. D’où vient toute cette condescendance-là? C’est de la grosse jalousie primaire?
 
« Ahah! Elle a un cœur et des pulsions! Quelle conne! »
 
Qu’est-ce qu’il y a de honteux à aller regarder un match de hockey en espérant se ramasser un des gars après? Est-ce censé être gênant d’être attiré par des athlètes au corps d’élite? Sur qui faudrait-il qu’elles capotent? Les haters Facebook?
 
Ai-je besoin de préciser qu’il s’agit d’un double standard total? Jamais on n’aurait cette attitude-là avec des gars. En fait, on ne le remarquerait même pas. Combien de gars sont en amour avec Eugénie Bouchard? (La réponse : moins que l’année passée.) Ce n’est pas pour rien si chacune de ses selfies devient une nouvelle! Est-ce qu’un de ces gars-là se fait traiter de couille à raquette?
 
Si on voyait des gars se pointer à un tournoi de volleyball de plage en espérant se pogner une des chicks après, on leur souhaiterait juste « bonne chance, le gros! » Personne ne les traiterait de schlong à Wilson. On serait juste sincère dans notre vœu de chance. Et ce serait normal. Si t’es capable de te pogner la personne qui te fait triper, fonce!
 
Qu’est-ce qu’il y a de mal là-dedans? Vive les groupies qui offrent leur corps aux personnes qu’ils adorent. (Fourrer, c’est voter!)
 
Le pire, c’est que ce genre de mépris pour les plottes à puck, ça vient toujours du hardcore fan qui investi 15-20 heures de sa semaine à suivre son club de hockey. Celui qui partage sur Facebook ses solutions d’avantage numérique et qui écoute les après-matchs sur tous les postes en même temps. (Même les bouts avec Gaston Therrien.)
 
La condescendance vient toujours de ce fan prêt à faire N’IMPORTE QUOI pour « son » club.
 
Un de mes grands rêves, c’est de pouvoir aller confronter un de ces haters-là avec la proposition suivante : « OK, mon gars, c’est l’opportunité de ta vie. Je t’offre la chance de passer la fin de semaine au complet avec PK fuckin’ Subban! Vous allez pouvoir jaser de toute! Tout ce que tu dois faire en échange de ce weekend de feu, c’est de lui lécher les couilles pendant deux bonnes heures. »
 
Il n’y a pas un seul de ces fanboys qui hésiterait une seconde! Ils se battraient entre eux autres avec la bouche ouverte! Ils t’astiqueraient ça avec grand plaisir. Ils se prendraient même en selfie avec le sourire rempli de PK-bagging. Ils ne se laveraient plus pour des jours afin de préserver le plus longtemps possible la douce odeur de « poche d’hockey ».
 
Bien sûr, ce n’est pas tout le monde qui trip joueur de hockey. Certains préfèrent les acteurs ou les danseuses ou les CEO ou les bons vieux drummers. Mais on serait tous prêts à se guidouner pour le bon genre de profil. On est tous une plotte à quelque chose! Et c’est parfait comme ça. 

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