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Les tensions s’intensifient entre Quentin Tarantino et la police américaine
Crédit: Wikimedia / Photo libre de droits

Quentin Tarantino n'a jamais eu la langue dans sa poche, mais cette fois, ça semble lui causer plus d'ennuis que d'habitude. 

De passage dans une manifestation contre la brutalité policière au Washington Square de New York le 24 octobre dernier, le cinéaste américain y a été d'un discours assez incisif. «When I see murder, I cannot stand-by… And I have to call the murderers, the murderers!» a-t-il envoyé à la foule, en lien avec les récents scandales policiers qui secouent les États-Unis depuis plusieurs années.

Le service de police de New York a rapidement répliqué au réalisateur, en encourageant la population à ne pas aller voir The Hateful Eight, son nouveau film qui paraîtra en décembre prochain. La police de New Jersey, de Chicago, de Philadelphie et de Los Angeles en ont fait de même.

C'est maintenant l'Association nationale des organisations policières qui emboîte le pas, en demandant aux policiers de ne plus collaborer aux films de Tarantino, «qu'il s'agisse de diriger la circulation aux abords d'un plateau ou encore de veiller à la sécurité des lieux de tournage», comme le rapporte le Huffington Post.

Qualifiant de «haineux» les propos de Tarantino, l'Association tente de renverser la vapeur. Or, Tarantino n'a qu'exprimé une opinion qui lui est propre  – une opinion incisive, certes, mais une opinion qui s'appuie sur des faits bien réels.

Au lieu de tenter de contrôler les propos des artistes, la police américaine devrait plutôt se regarder le nombril et constater que tout ce vent de haine envers elle n'est que tributaire de ses récentes actions. 

Peu importe les mesures qu'elle prendra contre le réalisateur, on est en droit de douter fortement que cet appel au boycott fonctionne. Gageons plutôt que cet appel aura l'effet inverse et donnera au huitième Tarantino un premier week-end incroyable au box-office.
 

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