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Le Colonel Moutarde : un heureux mélange entre resto, bar et salon de jeu
Crédit: Christine Plante

Vendredi soir, 20h. L’endroit est bondé.
 
Bondé comme dans "on est quatre et seulement deux peuvent s'asseoir". Nos deux chums (des gentlemens, on est chez un illustre Colonel Anglais après tout) sont accoudés à notre table minuscule, un peu dans le chemin des assiettes qui sortent de la cuisine, et surtout très à l’affût d’une table plus confortable qui se libèrerait par miracle.
 
Alors je commencerai par ceci : pour les prochaines semaines, pensez à visiter le Colonel à un autre moment que le vendredi ou le samedi soir, question de pouvoir apprécier la moutarde à sa juste valeur. De toute façon, quand la place est pleine, l’ambiance est résolument bar : il y a des tonnes d’autres endroits où aller prendre un verre entassés sur ses congénères.
 
Au Colonel Moutarde, on est d’abord dans un salon de jeu, qui fait aussi resto, qui fait aussi bar. C’est comme dans le jeu CLUE : il y a plein de réponses possibles…
 
Mais quelle que soit la combinaison, je suis tombée sous le charme de ce Colonel pimpé.
 

Je salue d’ailleurs la déco de l’endroit, signée Catherine Catherine, la magnifique murale, signée A'shop et surtout le branding, qui arbore un look beaucoup plus cool que le vieil anglais poussiéreux duquel il s’inspire. Faut dire que le CLUE original date des années 50, normal que le Colonel avait besoin d’une petite cure de rajeunissement.. Le relooking est signé Don Carlo, et c’est bravo. Tout est beau. 

Côté bouffe, c’est drôle. J’ai bien aimé l'humour de « l’assiette du geek » avec pogos et Doritos.

Geek indeed.

L'assiette du geek: mini-pogos, croquettes de poulet, montagne de Doritos et crudités!!! Haha. 10$

Les plats sont servis avec des salades colorées, et bien qu’on ne soit très loin de la haute voltige gastronomique, des fois, le plaisir de la bouffe n'a pas besoin de grands fla-flas. Un peu comme un sac de jujubes ou un gros bol de chips au ketchup. Ici, le plaisir, c'est cette ambiance de jeu qui ne se prend pas au sérieux.

Grilled cheese sur mesure. Chili à la Guiness. Pizzas à l’indienne ou à la Slave (purée de betteraves, légumes, parmesan et pacanes). Le genre de plat qu’on peut manger d’une main en éclatant la gueule de son adversaire dans une partie de Risk particulièrement sanguinaire.

Ça augure bien pour les froides soirées d’hiver.

Duo de sandwichs, burger et Po'Boy, salade de maïs crémeuse aux lardons et coriandre, 13,50$
Pizza à l'indienne: légumes, pois chiches, cari, cheddar fort & sauce fraîche au yogourt lime/coriandre, 11$

Ce soir-là, notre « ludomaître» (ou sommelier de jeu, c’est le dude qui passe de table en table pour nous expliquer les règlements finalement) nous a conseillé trois ou quatre jeux, et on a goûté à tout.
 
Mais sans grande surprise, on a fini par sortir les grands classiques. Le jeu de dés des pirates où tu te choisis un nom-qui-tue-la-mort et que tu perds ton âmes si tu perds la partie. PARADICE.Yarrrr.
 
Vers 2h30, le Colonel nous a régurgités sur la St-Denis. Et comme des pirates au beau milieu de la nuit, on est rentrés tout doucement, le sourire aux lèvres et le pas léger, voir si l’assassin était…
 
Miss Scarlett,
avec le poignard,
dans la salle à manger.

Le Colonel Moutarde
Ouvert 7 soirs de 16h à 2h

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