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Deux artistes polyvalents et authentiques s’exposent à la nouvelle galerie d’art Artgang Montreal!
Crédit: Sébastien Roy

Du 8 octobre au 1er novembre, l’espace Artgang Montréal présente les oeuvres du photographe montréalais José Enrique Montes Hernandez et du graffeur new-yorkais SPone (Greg Lamarche). Si le lien entre les deux artistes ne saute pas aux yeux, il faut savoir qu’Hernandez est très actif dans la scène du graff mondial, oeuvrant en tant qu’archiviste à l’aide de sa caméra. Toutefois, son apport au monde de la photographie ne se limite pas qu’à cela. Cet artiste polyvalent capture des images extrêmement variées, allant des photos de scènes du quotidien aux pochettes d’albums plus conceptuelles. Greg Lamarche est lui aussi un artiste possédant plus d’une arme dans son arsenal; à l’aise autant dans les gritty streets de son New York natal que dans les galeries de beaux-arts. Deux artistes qu’un journaliste en manque d’inspiration (salut!) pourrait qualifier d’authentiques. Il te reste tout le mois d’octobre pour aller faire l’expérience de cette #authenticité chez les bons copains d’Artgang.
 
1. José Enrique Montes Hernandez
José Enrique Montes Hernandez (Crédit: Sébastien Roy) 
Sympathique et terre-à-terre, José est un acteur important de la scène des arts visuels montréalais. Il travaille depuis quelques années chez Yves Laroche, aidant à monter des expositions qui brillent par leur mise en valeur de talents d’ici et d’ailleurs (Égrégore et Troïka). Il est donc bien triste d’apprendre qu’il nous quitte pour un temps indéterminé afin d’aller explorer l’Asie.
 
Comme je le mentionne ci-dessus, une partie du travail d’Hernandez consiste à saisir des images de la scène de street art et de graff. En 2009, José devient aussi le photographe de Jean Leloup, le suivant pendant environ deux ans, et croquant sur le vif le quotidien de notre trésor trash national. Un de mes clichés favoris de l’expo nous montre Leloup, calé dans une chaise, sa copine derrière lui, arborant son air le plus détestable et hautain. On y retrouve tout le panache de cet artiste qui se contente d’être une star chez nous, alors qu’il possède un talent qui pourrait lui permettre de conquérir le monde.
 
2. SPone (Greg Lamarche)

SPone (Crédit: Sébastien Roy) 
Quand on se met au graff en 1981, à New York, on mérite amplement le titre de légende vivante. Greg Lamarche a su prendre ce qu’il a appris dans la rue et l’appliquer à son travail de design graphique, devenant un des artisans les plus prisés du domaine. Ses pièces sont colorées et démontrent une maîtrise presque inégalée du lettrage. J’ai beaucoup apprécié un print qui nous montre l’évolution de son handstyle, de 1981 à 2011, genre de voyage dans le temps sur papier.
SPone (Crédit: Sébastien Roy)
Ses «pieces» allient un style à la fois old-school et contemporain, typographie bubble au look moderne, résultat d’une technique affinée depuis plus de trente ans. Pour les puristes qui préfèrent leur art dans la rue, rendez-vous dans la ruelle derrière la galerie. Vous pourrez y découvrir une œuvre du maître réalisée à la «cacanne», comme il se doit. 

Mémoires et What Goes Around Comes Around
Espace Artgang | Du 8 octobre au 1er novembre 2015

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