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​Coliformes fécaux dans le fleuve durant le Grand Splash
Crédit: Fabienne Legault / Montréal Baignade

Ceux qui ont voulu clore la journée humide du 28 juillet dernier par une petite baignade à l’annuel Grand Splash doivent probablement regretter leur décision, si l’on se fie à une nouvelle parue dans le 24 Heures ce matin.

Ce qui apparaissait comme un franc succès (avec 200 personnes sur place) a plutôt des airs de fiasco ce matin.

Après avoir donné des échantillons de l’eau du fleuve (pris à l’endroit même de la baignade, au Quai Jacques-Cartier) au laboratoire Aqualabo, accrédité par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le journal 24 Heures s’est rendu compte que le taux d’unités formatrices de colonies de bactéries (UFC) était de 3600 par 100 ml, ce qui est «18 fois élevé plus que la limite acceptable pour la baignade».

Le laboratoire a également décelé des E. Coli et des entérocoques (indications de contamination fécale) dans l’eau. Rien de trop rassurant, bref…

Les pluies de la veille en cause

Évidemment, les pluies de la veille (le 27 juillet) sont probablement à la base de tous ces problèmes de salubrité, notamment en raison des débordements d’égouts.

Pour le porte-parole du Grand Splash, Pierre Lussier, l’analyse d’Aqualabo ne vaut toutefois rien comparativement à celle du Réseau de suivi du milieu aquatique (RSMA), qui l’a conseillé avant la grande baignade.

Du côté de ceux qui sont allés se baigner, rien à signaler jusqu’à maintenant : aucun d’entre eux n’a déclaré avoir eu de problèmes par la suite.

Malgré tout, il aurait été relativement intelligent de la part de Montréal Baignade, qui organise le Grand Splash, de remettre à une date ultérieure l’évènement, sachant que les pluies avaient été assez intenses le jour d’avant.

Considérant que la mission de l’organisme est de «sensibiliser la population montréalaise à la qualité de l’eau du fleuve», c’est passablement raté pour cette année.