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Victime de la porn: la folie des dad bods
Crédit: Fabienne Legault
Avez-vous entendu parler de la mode des dad bods?

On en parle partout depuis plusieurs semaines, mais saviez-vous que tout le phénomène est parti d’une petite chronique de rien? Une jeune chroniqueuse du nom de Mackenzie Pearson a décidé de partager son trip pour les fameux « corps de papa » qu’elle décrit comme un croisement entre le gars qui s’entraine et le gars avec une bédaine de bière.

C’est tout ce qu’il fallait pour qu’on se fasse tous accroire que c’est une vraie affaire. Ça s’est propagé à la grandeur de la planète à grand coup de wishful thinking. Tous les semi-baquets du monde ont partagé la bonne nouvelle sur Facebook. 

« WOAH! L’été va être malade! Commande un autre baril de poulet frit pis on sort cruiser dans le parc! »

Bon, ce n’est pas tout le monde qui était d’accord. Le lobby des douches s’est rapidement dissocié de la tendance. 

« No way que je skip le gym, bro. »

Et plusieurs filles se sont mises à revendiquer une mode du mom bod pour profiter de cette nouvelle glorification de l’ordinaire. 

«  Moi faut encore que je passe ma vie au gym pour rester tight? C’est pas juste! »  

Et c’est vrai : c’est pas juste pantoute. Quand on jase d’attirance, c’est toujours cruel et injuste. L’hétérosexualité est sexiste. (!) Mais bon, si ça peut réconforter quelqu’un, les tendances et les modes qu’on essaie de s’inventer, ça ne tient pas à grand-chose.

Le pire, c’est que la chroniqueuse ne trip même pas sur les bedons tant que ça. C’est juste que pour elle, un gars avec une bédaine, ça symbolise un bon vivant confo qui ne passe pas sa vie au gym et qui ne va donc pas la rendre trop insécure sur son corps à elle.

On s’entend qu’on s’éloigne assez vite du scientifique.

Il reste que si une chroniqueuse arrive à imposer une mode comme celle des dad bods avec un simple texte, ça donne des idées. J’avais déjà essayé dans le temps avec ma chronique sur les pénis moyens. Peut-être que je pourrais maintenant lancer une mode sur les writers un peu bossus parce qu’ils passent trop de temps penchés devant leur écran.

Du côté des filles, je ne sais pas trop quelle tendance j’aimerais partir. Je ne suis jamais très cohérent dans mes goûts. Je peux tomber en amour avec Katee Owen, Taylor Swift et Joanna Jedrzejczyk dans la même semaine. Et pour des raisons totalement différentes!

Katee, c’est sa poitrine. (Duh!)
Taylor, c’est ses petites faces. (<3)
Joanna, c’est son accent trop cute. (Qui vient d’une fille tellement bad ass!)

Pas certain d’y voir une tendance. (À part qu’elles sont toutes inaccessibles.) De toute façon, pas certain que j’aimerais lancer une mode où tout le monde adopterait les mêmes goûts que moi. Il y a déjà assez de compétition comme ça!

En fait, plus j’y pense, et plus je commence à croire que la chroniqueuse nous a tous manipulés et qu’elle est la première à mouiller sur les abdos découpés. Elle a lancé une grosse mode sur les dad bods pour qu’on s’arrache tous les messieurs bedonnants et pendant ce temps-là, elle se fait défoncer par trois-quatre dudes au corps de Magic Mike XXL!

Bien joué, chroniqueuse. Bien joué.

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