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Apeurés par la concurrence, des commerçants de Beaubien disent NON à un marché fermier
Crédit: Fabienne Legault

Nouvelle très dommage pour les Rosemontois. Le marché fermier prévu au parc Molson cet été ne verra pas le jour puisque des commerçants de la rue Beaubien en ont décidé autrement.

La rencontre de la «dernière chance» du 25 juin n’aura malheureusement pas suffi. Incapable d’obtenir l’appui sans réserve et unanime de tous les membres de l’Association des commerçants et professionnels de Beaubien Est, l’organisme l’Autre Marché a dû, bien malgré lui, annuler son projet des «mercredis du parc Molson».

Du 12 août au 14 octobre prochains, l’évènement hebdomadaire devait permettre à une quinzaine de producteurs locaux de vendre leurs produits. Des activités gratuites étaient également prévues.

«On veut travailler avec l’Association, mais je suis étonné qu’une minorité puisse bloquer un événement que les gens veulent, simplement pour des intérêts personnels», a confié au Journal de Rosemont La Petite-Patrie Patrick Beaudry, l’un des chargés de projet de l’Autre Marché.

Favorable à cette implantation, la majorité de la trentaine de membres de l’Association a dû se plier aux craintes d’une minorité, notamment le Provigo de la rue Beaubien et la boulangerie de Froment et de Sève. Les proprios de ces établissements n’étaient pas convaincus de pouvoir «bénéficier de l’achalandage extérieur tel que présenté par le promoteur», toujours selon le Journal.

Loin d'être une menace…

Pourtant, l’Autre Marché avait fait ses devoirs correctement, en ressortant une étude de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ) de 2011, qui concluait que la tenue d’un évènement de la sorte a le potentiel d’attirer de nouveaux clients pour les commerçants de la rue.  

Au lieu d’être perçue comme une menace, l’arrivée d’un marché fermier doit être vue comme une façon de stimuler l’économie du quartier. Poussés à découvrir Rosemont grâce à une initiative de la sorte, les Montréalais pourraient, par exemple, en profiter pour aller prendre un café ou manger dans un resto du coin.

Conscient des craintes des commerçants, l’Autre Marché avait même proposé des compromis, notamment éviter de faire venir un boulanger – probablement pour ne pas concurrencer la boulangerie de Froment et de Sève.  

Rendu là, il semble difficile de comprendre la réaction de cette minorité de commerces. L’an prochain, la présidente de l’Association des commerçants et professionnels de Beaubien Est aimerait trouver un compromis en y allant pour un vote plutôt que pour l’unanimité. 

De cette manière, l’avis de quelques réfractaires défavorables au changement ne pourra pas avoir le dessus sur une proposition aussi dynamique. 

Vous pouvez d'ailleurs faire votre part en signant une pétition en ligne pour venir en aide au projet.

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