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AIM : trois jours complètement dingues de musique électro à la belle étoile
Crédit: Tora Chirila / Courtoisie AIM
La musique bourdonne encore dans nos oreilles après les trois jours complètement dingues passés au AIM festival. De la couleur partout, de la musique intense, des gens heureux, du soleil, de la pluie, de la boue, des brownies : il y avait de tout au Parc Carillon, qui a accueilli les fêtards du 26 au 28 juin derniers à Saint-André d’Argenteuil.
 
Pour sa première édition, le Art – Innovation – Movement a frappé fort : une programmation alléchante, un concept innovant et, surtout, la promesse de 32 heures de musique en continu. On était tous curieux de voir ce que le last in town des festivals techno avait dans le ventre, et on a été agréablement surpris.
 
Plusieurs centaines de festivaliers, connaisseurs de la scène électro, s'étaient donc donné rendez-vous au Parc Carillon et, même si l’endroit n’était pas bondé, l’expérience immersive a été très folle.
 
JOUR 1
 
Après un voyage d’une heure, parfois difficile pour les invités qui comptaient sur les navettes trop irrégulières, on a eu le plaisir de découvrir un site bien organisé, avec vue sur un bout de la rivière des Outaouais et bien équipé pour accueillir tous les campeurs et campeuses surexcités.

Crédit : Courtoisie AIM Festival / page Facebook
 
C’est sous une chaleur de plomb que l’on a déambulé entre les tentes du camping gratuit jusqu’aux food trucks. Après une installation rapide – et le partage de bières délicieusement fraîches avec des Allemands et Néerlandais rencontrés deux tentes à côté -, impossible de résister plus longtemps à l’appel des premiers beats de musiques.
 
Avec Tesla Boy, Electro Acrylique et un ciel sans nuage, inutile de dire que le party était super hot la première journée. Le producteur britannique Four Tet a clairement donné le ton au festival : une musique enivrante, avec des morceaux progressifs bien plus underground que ceux joués lors de son set à Osheaga l’an passé.

La foule était ravie, et c’est sous les étoiles que l’on a rechargé nos batteries afin de se préparer au mieux pour les 32 heures de madness, au programme dès le lendemain.
 
JOUR 2
 
Le samedi a été incontestablement le main day, au cours duquel le AIM a prouvé avec force qu’il n’était pas un petit joueur. Ici : pas de musique cheap, que des noms sélectionnés avec soin afin de s'approcher davantage du titre de nouvelle Mecque de la techno underground plutôt que de celui de supermarché discount. C’est la différence principale sur laquelle a misé l’organisation : attirer une clientèle plus âgée et visiblement éclectique en se démarquant sensiblement des trop grosses têtes d’affiche assez mainstream présentées par les principaux concurrents.
 
Difficile donc de choisir entre les nombreux artistes, présents sur trois scènes. Nous avons décidé d’assister aux sets de Lost Heroes en fin d’après midi puis d’enchainer avec le très prometteur Kerri Chandler.

Kerri Chandler. Crédit : Vi Photographie pour This is HERD / AIMFestival / Page Facebook

Le AIM a également mis de l'avant certains de nos talents locaux, tels que Paolo Rocco et Jay London, qui ont mis le feu à la scène pour notre plus grand bonheur. Tiga était également sur place.

Tiga. Crédit : Vi Photographie pour This is HERD / AIMFestival / Page Facebook 
 
Habités par la musique, les lieux ont été animés par des activités diverses offertes aux quatre coins du site : s'essayer au mixage, se peindre le corps en fluo ou encore faire avancer des navettes à vélo. La danse était hypnotique près de la scène principale grâce aux géants de pierres qui se sont animés à la nuit tombée.
 
JOUR 3
 
Après presque 16 heures de danse, la fatigue s'est fait sentir, les premières goûtes de pluies ont inondé les noctambules, de plus en plus rares sur le dancefloor, ce qui a réduit leurs mouvements frénétiques.
 
Dimanche, le sol était couvert d’une épaisse boue, gâchant sensiblement le plaisir de la journée de fermeture. Pourtant, motivés par quelques accalmies de pluie et le très bon set offert par Kevin Saunderson, le maestro de la techno directement importé de Détroit, quelques centaines de fidèles étaient encore présents et d’attaque afin d’accueillir Pig&Dan, Forrest, et les très attendus Pachanga Boys et Jamie XX. 
 
Il aura suffi de quelques notes pour que les gens sortent de leur torpeur, principalement lorsqu'on a entendu raisonner la fabuleuse collaboration entre feu Gil Scott-Heron et Jamie. Avec un retour aux classiques disco funk, Jamie a délaissé délibérément les grands favoris de son album In Colours.

Jamie xx. Crédit : Vi Photographie pour This is HERD / AIMFestival / Page Facebook
 
Dans la voiture, en sortant, le silence a raisonné. Nos jambes douloureuses nous ont rappelé les délicieux souvenirs de la danse incessante et des piqures de moustiques.
 
Le AIM : un crash-test passé haut la main pour ce petit festival qui a déjà tout d’un grand. C’était intense, une belle graine est plantée. Ne reste plus qu’à attendre son germe au prochain solstice d’été pour en profiter encore. 


Crédit : Vi Photographie pour This is HERD / AIMFestival / Page Facebook

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