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Le SPVM accroît sa présence dans Saint-Henri pour contrer le vandalisme
Crédit: Fabienne Legault

Suite au vandalisme dont ont été victimes différents commerces dans la nuit de samedi à dimanche dernier, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) prend les choses en main et accroît sa présence sur la rue Notre-Dame Ouest, dans le quartier Saint-Henri. Pour certains, cette nouvelle est perçue comme une dérive du problème de fond.

Le SPVM a entrepris son travail de sécurité renforcée hier. Rappelons que, dans la nuit de samedi à dimanche, «des individus cagoulés armés de bâtons de baseball et de projectiles ont fracassé les vitrines de quatre commerces», pouvait-on lire mardi matin dans le Métro. Un salon de coiffure, un café et une boutique de vêtements auraient été vandalisés.

Certains d’entre eux avaient également été victimes d’actes semblables en décembre dernier, ce qui porte à croire qu’un groupe de lutte contre l’embourgeoisement du quartier serait le présumé coupable. Rien, pour l’instant, n’est toutefois confirmé à cet effet.

«Que le message soit politique ou non, on ne peut pas utiliser la violence pour faire valoir son point de vue», a notamment envoyé au Métro le maire d’arrondissement Benoit Dorais.

Une vision plus large du problème

Évidemment, ce vandalisme de plus en plus fréquent est lié à une problématique plus grande.

Beaucoup de proprios profitent de l’engouement commercial autour de Saint-Henri pour gonfler les prix des loyers. «Selon des chiffres du FRAPRU, le loyer médian a augmenté de 15 % dans Saint-Henri entre 2006 et 2011. Le revenu médian a augmenté de 1,5%», relatait lundi soir le Journal de Montréal.  Ainsi, plusieurs locataires ont dû laisser tomber leur loyer, faute de pouvoir encore se le payer.
 
De plus, aucun règlement municipal ne s’intéresse réellement à la diversité commerciale du quartier. Résultat : beaucoup de nouvelles entreprises ont donc une clientèle cible huppée. «L’attribution des permis ne permet pas de déterminer si un commerce s’adresse à une clientèle qui a plus ou moins de moyens», comme le souligne également le JdeM.

Dorais, qui dit avoir à cœur la diversité commerciale, doit donc prendre les choses en main. Ce n’est pas une présence renforcée du SPVM qui changera la situation socio-économique du quartier. Au mieux, elle calmera les tensions pour un certain temps, sans plus… 

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