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Les 10 films à voir au cinéma en mai!
Crédit: Ex Machina

Le cinéma en mai s'annonce pas mal sous le signe de l'amour (qu'est-ce tu veux, c'est le printemps). Des amours compliqués, impossibles, qui font perdre la tête. Des documentaires sur des musiques du passé toujours actuelles en mode rock. Un voyage en mer. Un film muet pour les sourds. Des personnages plus grands que nature. Le retour de Mad Max. Si tu te sens plus aventureux, c'est aussi le mois pendant lequel Cameron Crowe nous présente son Aloha. Film à l'échec prédit, démoli par les fuites de WikiLeaks à propos de Sony (une bande-annonce assez ordinaire à l'appui, mais quel casting). Il y a aussi le remake passé inaperçu de Poltergeist. Et la chute de Xavier Beauvois après le très grand Des hommes et des dieux, qui arrive avec le très mal accueilli La rançon de la gloire. Et de notre côté, on a tout ça à te suggérer:   

1. Amour fou

Heinrich von Kleist (Christian Freidel) et l’histoire de sa profonde mélancolie. Écrivain, poète du 19e siècle, mort suicidé accompagné d’Henriette Vogel (Birte Schnoeink). Couple uni par le désespoir de leur vie. Ensemble, ils scelleront leur destin de romance et d’abîme. Film qui relate la rencontre de ses deux âmes perdues. Traité avec réalisme, sans le filtre romantique à la Roméo et Juliette. Des gens résignés à mourir d’une mort provoquée. Sombres portraits humains réalisés par Jessica Hausner (Lourdes). (8 mai)

2. Ex Machina

Test élaboré par Alan Turing (Benedict Cumberbatch dans The Imitation Game) version hommes et robot femme fatale. Caleb (Domhnall Gleeson, ou Bill Weasley dans Harry Potter) gagne un concours au sein de sa compagnie pour aller passer une semaine sur l’île de Nathan (Oscar Isaac, de Inside Llewyn Davis), son PDG. Les vacances tropicales seront rapidement avortées quand Caleb fera la rencontre d’Ava (Alicia Vikander), créature inventée par Nathan à l’intelligence artificielle sur-développée et au corps robotique qui fait rêver. La mise en scène prend lieu. Les tests d’intelligence d’Ava peuvent commencer. Impossible pour les deux hommes de résister au charme de la belle. Ils laisseront les émotions se mêler à la raison. Les conflits s’installent et grossissent. Triangle amoureux manqué; on ne sait plus différencier le vrai du faux. Pis là, toute pète. Les capacités d’Ava poussées à leur max. Film de science-fiction et premier pas en réalisation pour Alex Garland (c’est à lui qu’on doit les scénarios de 28 Days Later et Sunshine). (8 mai)

3. Far from the Madding Crowd

Adapté du roman de Thomas Hardy par Thomas Vinterberg (si tu ne le connais pas, tape-toi The Celebration et La Chasse, films trempés dans un réalisme malsain bien rendu). Portrait de Bathsheba Everdene (Carey Mulligan – pour l'info, l’auteure des Hunger Games a été inspirée par la personnalité de Bathsheba pour créer Katniss Everdeen, d’où le clin d'œil dans le nom de famille), jeune femme forte, indépendante qui croisera trois hommes prêts à offrir leur cœur en échange de celui de la belle. L’amour et les séquelles de son intensité dérouteront Bathseba d'un chemin qu’elle croyait droit. Questionnement sur l’amour et ses fondements. Dur de choisir entre Matthias Schoenaerts (De rouille et d’os) en berger, Tom Sturridge (Pirate Radio) en sergent et Michael Sheen (The Damned United) en bachelor plein de cash. (8 mai)

4. Going Clear: Scientology and the Prison of Belief

Intrusion dans le monde secret de l’Église de la Scientologie. Documentaire adapté d’un livre signé Lawrence Wright. Alex Gibney, documentariste déjà primé aux Oscars pour son Taxi to the Dark Side, a voulu ici documenter en images les faits rapportés par Wright. Rapporter une certaine vérité autre que par des mots, mais par la voix et les visages de ceux qui l’ont dite. Gibney nous avait aussi donné l'année dernière The Armstrong Lie. Et si tu voulais savoir, non, France D’Amour ne fait aucune apparition dans le documentaire (parce que oui, France D'Amour fait partie de l'Église de Scientologie). (8 mai) 

5. Lambert & Stamp

La folle histoire de Kit Lambert et Chris Stamp. Deux gars en quête d’un sujet pour combler le vide d’un documentaire underground. Point de départ de ce qui les mènera à devenir rien de moins que les managers des Who. Escalade fulgurante qui part de rien. Aucune connaissance sur le rock 'n' roll pour les deux gars, seulement The Who croisés un soir. La volonté de faire un film. Boom! Les destins se lient pour créer le succès. Documentaire signé James D. Cooper, si t’as envie d’en savoir plus sur la musique et le rock 'n' roll. (15 mai)

6. Mad Max: Fury Road 

Trente ans plus tard, retour dans l’univers de Mad Max. Tom Hardy (Bronson) prend le relai de Mel Gibson, George Miller toujours à la réalisation. Dans un monde post-apocalyptique où tous se battent pour rester en vie, Mad Max le loner croisera sur son chemin Furiosa (Charlize Theron) en fuite, espérant atteindre ses terres natales, terres de paix et de liberté. Leur rébellion déclenchera la colère du méchant Immortan Joe. Combat entre l’ordre et les rebelles. Soleil, sable, vol, combats, explosions et poursuite de chars. Le film ouvrira le prochain Festival de Cannes. (15 mai)

7. Saint Laurent

Biopic sur Yves Saint Laurent, prise deux. On a eu récemment la proposition assez ordinaire de Jalil Lespert avec son Yves Saint Laurent vite oublié. Bertrand Bonello reprend le sujet. Toujour ce même but d’explorer la vie d’un des plus influents designers de notre époque et surtout d’exposer l’intensité de sa personne. Film-commande que le réalisateur s’approprie pour que l’objet s’insère logiquement dans la lignée de ses films et le traitement intérieur de ses sujets (L’Apollonide, Tiresia). Gaspard Ulliel en Yves Saint Laurent, Jérémie Renier en Pierre Bergé et Louis Garrel en Jacques de Bascher. De la bonne musique, du beau monde, les vertiges des hauts et des bas de la fragilité du créateur, l’amour qui se consomme avec passion et le goût pour l’avant-garde. (22 mai)
  
8. Iris

Albert Maysles, un des deux frères derrière le merveilleux documentaire Grey Gardens (1975), s'intéresse ici à Iris. Femme passionnée, influente dans le mileu de la mode, mais surtout munie d’une personnalité flamboyante, plus grande que nature. Eleganza. Extravaganza. Un party de couleurs, de paillettes et de gros bijoux. Deux grands êtres qui se rencontrent en fin de vie avec le regard conscient de la marque qu’ils ont laissée dans l’histoire. (29 mai)

9. Transatlantique

Premier film essai pour Félix Dufour-Laperrière, qui s'est fait remarquer aux derniers Rendez-vous du cinéma québécois en remportant le Prix du meilleur premier ou deuxième long métrage documentaire. Périple en mer en mode contemplation. Le réalisateur s'efface derrière la caméra pour laisser vivre les 21 marins du navire Federal Rideau dans leur quotidien. Travail sur le son, travail sur les images. Élaboration d'atmosphère pour te faire ressentir ce huis clos en mer. Un film de sensations. Du beau. (29 mai) 

10. The Tribe 

Annoncé pour le mois de mai sans toutefois avoir de date de tombée, on est très intéressé de voir ce film pour sa particularité. Film sur des sourds-muets, mettant en scène des sourds-muets, filmé dans le language des sourds-muets et surtout sans sous-titres. L’histoire ne semble pas être négligée pour autant et on s’enfonce dans le côté trash de l’Ukraine dans un internat pour sourds-muets peuplé d’adolescents. À l’intérieur des quatre murs, pas mal tout se passe. Il y les plus forts et ceux qui doivent s’incliner devant eux. Intimidation, affrontements, prostitution, drogues, amours, rêves d’ailleurs. Rien de léger dans le chaos. Un film sur l’impact de la force des images réalisé par Miroslav Slaboshpitsky. Grand Prix de la Critique à Cannes l'année dernière. (mai)