Aller au contenu
Le Starbucks de la controverse ouvre finalement ses portes
Crédit: Fabienne Legault

Malgré une pétition signée par plusieurs milliers de personnes contre son implantation, le Starbucks qui borde le marché Jean-Talon ouvrira finalement ses portes aujourd’hui. La controverse est encore vive.

«J'aurais préféré un autre type de commerce», a envoyé, sans détour, le maire de l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie, François Croteau, dans une entrevue accordée à La Presse, parue ce matin. Il a également souligné que «les valeurs de Starbucks peuvent difficilement se marier à celles du marché Jean-Talon, qui met en valeur les produits locaux, l'artisanat, la découverte des saveurs d'ici».

Évidemment, le maire n’est pas le seul à déplorer la venue de la multinationale américaine. Un groupe de citoyens avait fait circuler une pétition il y a quelques semaines. Cette dernière avait finalement été signée par 8500 personnes. «Starbucks n'a jamais vu une telle opposition au Canada», toujours selon La Presse. Beaucoup de graffitis et d’affiches placardées ont orné le Starbucks depuis la nouvelle annonçant son ouverture éventuelle.

Pourtant, il n’y a pas grand-chose à faire dans le cas présent. Le Starbucks, qui prend place coin Casgrain et Jean-Talon, ne fait pas partie intégrante du marché et, donc, de la juridiction de la Corporation des marchés publics de Montréal. Également, la loi actuelle permet à l’arrondissement «d'interdire un commerce uniquement pour des motifs architecturaux», ce qui ne prend pas en compte des «aires patrimoniales comme le Vieux-Montréal et possiblement le marché Jean-Talon».

Le libre marché prévaut

On fait donc face à une situation de libre marché. Tout près, on retrouve une horde de petits cafés sympathiques, notamment Larue & Fils, Oui mais non, Aux Quatre Vents et Caffè Italia, ouvert depuis des lustres. Souvent bondés, durant la fin de semaine et en fin de session principalement, ces cafés n’ont pas nécessairement à craindre une baisse de leurs revenus puisqu’ils ont développé une clientèle fidèle.

Même s’il n’incite pas sa population à boycotter l’établissement, Croteau «espère que les consommateurs continueront d'encourager les autres cafés de quartier», a-t-il envoyé à La Presse, tout en ajoutant que lui-même, en tant qu’amateur de «bon café», ne comptait pas se rendre au Starbucks.

Ainsi, ce sera la population de Rosemont et de Villeray qui aura le dernier mot dans toute cette histoire.