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​Une escouade anti-graffitis pour embellir la rue Saint-Denis
Crédit: Fabienne Legault

Le grand ménage du printemps s’amorce un peu partout à Montréal. De son côté, la Société de développement commercial (SDC) Pignons rue Saint-Denis a pris les grands moyens et veut éliminer les graffitis coûte que coûte.

La SDC, qui prend en charge Saint-Denis entre Roy et Gilford, propose un plan très clair en trois étapes pour enrayer fermement les graffitis le long de son artère. «Nous estimons qu’actuellement, 2100 m2 de mur sont à nettoyer», a expliqué au journal Métro le directeur général, Joël Pourbaix.

Déjà entamée, la première étape vise l’inventaire des bâtiments touchés. Après plusieurs discussions avec les propriétaires, la SDC vise le nettoyage complet de toutes les surfaces touchées. Celui-ci sera rendu possible grâce à la Corporation en développement urbain Faubourg Saint-Laurent, qui prendra environ un mois à tout enlever.

Ensuite, la deuxième phase sera assurée par l’organisme Dîners Saint-Louis, qui prend en charge des jeunes «en situation d’itinérance ou à risques», toujours selon le Métro. Ces jeunes nettoieront tous les nouveaux tags de façon systématique. «On veut que ce soit enlevé rapidement pour décourager les vandales. C’est une méthode qui fonctionne très bien, partout où elle a été appliquée», a également précisé M. Pourbaix.

Enfin, la dernière étape sera celle de la prévention. Des interventions artistiques sont prévues, en fonction des restes du budget – qui, en tout, monte à 25 000$.

Initiative efficace ?

Moyen d’expression urbaine, le graffiti prend sa place depuis un nombre important de décennies dans toutes les grandes villes internationales. Jugé par plusieurs comme un acte de vandalisme, il est considéré par d’autres comme une forme d’art à part entière, intrinsèque à la culture hip-hop.

Année après année, l’administration municipale met de l’argent pour combattre ce qu’elle considère comme un fléau. Or, on aura compris que l’encadrement de la pratique fonctionne beaucoup plus qu’une obstination à vouloir enrayer le problème.

Il semble d’ailleurs relativement décevant de constater que seul le «budget restant» de cette initiative soit octroyé à la prévention.
 

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