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​Préparez-vous à payer pour jeter vos ordures à Montréal!
Crédit: Fabienne Legault

Afin de favoriser la collecte des matières organiques (lire : compostage), la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) veut lancer une consultation qui mènera vers l’élaboration de plusieurs incitatifs, notamment et possiblement la tarification des déchets.

Le but principal de toute cette consultation, dont les préparatifs débuteront ce soir à Longueuil : mettre fin à l’enfouissement des déchets d’ici 2025. Pour ce faire, le CMM compte inciter (fortement) les gens à se mettre au compostage. En ce moment, 150 000 résidences (sur environ 2 millions) «sont desservies par la collecte à trois voies, soit les déchets, le recyclage et les matières organiques», selon un article paru sur le site de La Presse ce matin.

Pour réussir à accueillir tous ces nouveaux déchets organiques projetés, des coûts assez faramineux (plus de 500 millions de dollars) seront déployés pour mettre en place des usines de biométhanisation et centres de compostage.

Difficile de changer les habitudes de tout un chacun

Pas facile, toutefois, de convaincre les Montréalais de changer leurs habitudes. Rappelons que les citoyens de la métropole québécoise ont mis plus d’une décennie avant de réellement mettre le cœur à l’ouvrage pour le recyclage. Le coordonnateur environnement à la CMM, Michel Allaire, voit tout de même du positif pour la gestion des déchets organiques. «On va profiter des leçons apprises avec le recyclage», a-t-il dit, toujours selon le même article.

Ainsi, pour amener les Montréalais à comprendre très rapidement ces «leçons apprises», le CMM compte déployer des mesures «d’optimisation», notamment limiter le nombre d’ordures à mettre au chemin, abaisser la fréquence de collecte et, peut-être même, tarifier les déchets mis au chemin.

Aux prises avec beaucoup moins de déchets «ultimes», donc aucunement recyclables ou «compostables», le CMM prévoit ensuite, d’ici 2020, trouver la technologie qui «permettra de faire la ‘’valorisation énergétique’’ des déchets, comme l'incinération ou la gazéification».

Si on peut sans aucun doute applaudir l’initiative du CMM de mettre de l’avant la collecte des matières organiques avec plus de volonté, on peut probablement remettre en doute la pertinence de faire payer les Montréalais pour sortir leurs vidanges, même si cela se fait dans quelques villes des États-Unis et d’Europe.

Après tout, le passage au recyclage s’est très bien fait, sans avoir eu recours à ce genre de manœuvres punitives.