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​5 raisons pour aller faire un tour à la première semaine hip-hop de Montréal
Crédit: Rakim Officiel / The305

Conscientes de la popularité grandissante du hip-hop local, quatre étudiantes de l’Université McGill organisent la toute première Hip Hop Week Montreal (HHWmtl) du 15 au 21 mars prochains. Tour d’horizon de cinq raisons qui devraient vous inciter à y aller.

Rakim
Considéré par plusieurs comme le meilleur rappeur de tous les temps, Rakim sera la tête d’affiche de cette première semaine hip-hop montréalaise. Pour l’occasion, il donnera le spectacle de fermeture de l’évènement le 21 mars prochain au Belmont, en plus de prendre part à une conversation devant public quelques heures auparavant. Interviewé par le rappeur local The Narcicyst, le rappeur new-yorkais sera amené à parler de sa vision du hip-hop, de la situation raciale aux États-Unis et, même, de sa conversion à l’Islam.

Les rappeurs locaux
Même si on a l’impression que c’est toujours les trois ou quatre mêmes groupes qui font des spectacles, Montréal regorge de rappeurs talentueux qui gagnent à être connus. Une bonne partie d’entre eux se retrouveront à la soirée No Bad Sounds, showcase présenté le 18 mars au Divan Orange avec Strange Froots, Clay and Friends, Emrical, ST et Opulence Family. Seul bémol : on regrette qu'il n'y ait pas plus de rappeurs francophones invités.

Des conférenciers prestigieux
Des invités d’honneur seront sur place pour cette première édition. En ouverture, Dr. Jeffrey Ogbar, professeur à l’Université du Connecticut et auteur du roman The Politics and Culture of Rap, viendra donner la conférence We Are Hip-Hop, une relecture de l’histoire socio-culturelle du mouvement. Le 20 mars, la rappeuse pionnière Jean Grae sera également de la partie pour une conversation à propos du féminisme et, plus précisément, de la place des femmes dans le rap. Le même jour, Dr. Awad Ibrahim (de l’Université d’Ottawa) viendra discuter de la linguistique du hip-hop, notamment de l’usage du fameux N-word.

Des ateliers prometteurs
Le 18 mars sera la journée des ateliers lors de la HHWmtl. Le réputé DJ Freddie Joachim donnera un atelier sur tous les aspects de la production hip-hop, du scratch au mixage en passant par le beatmaking. De son côté, Lou Piensa (rappeur du collectif Nomadic Massive) proposera un atelier d’écriture créative, incluant des techniques de rimes et de construction de verses. Le tout pour à peine 5$ l’entrée.
Crédit : Lou Piensa / Courtoisie No Bad Sound Studio

La dimension sociale
Ce qui démarque cette semaine d’un ramassis d’évènements ponctuels sans fil conducteur, c’est très certainement son côté engagé. Toutes issues de différents mouvements sociaux et académiques, les quatre organisatrices ont un amour pour le hip-hop qui dépasse largement la musique. Plus précisément, le but global de l’évènement est d’explorer les relations entre la culture hip-hop, le féminisme, les genres, les origines ethniques, les classes sociales et l’activisme politique. En bonus, une cause noble : celle de recueillir des fonds pour le No Bad Sound Studio, une organisation qui aide les jeunes à développer leur talent musical.

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