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10 films à voir sur grand écran en mars!
Crédit: Naomi Watts et Ben Stiller dans While We're Young

Mois de mars. Mois de printemps. Les Oscars sont passés (toi aussi, t’es déçu que Boyhood n'ait pas gagné Meilleur film et Michael Keaton, meilleur acteur?). Tu te demandes ce qu'il pourrait avoir de bon ce mois-ci sur nos écrans? Un peu de tout. On passe par une histoire de revanche de chiens bâtards à des vampires dans le vent, d'un robot gentil au père de famille entre deux identités de genre et évidemment des histoires d’amour souvent malmenées. Pour toi, notre top 10 des films à ne pas manquer en ce mois de mars:  

1. Chappie

Sorte de Cœur Circuit version 2015, Chappie raconte l’histoire d’un robot programmé en machine de justice qui sera converti, dans le secret par Deon (Dev Patel), à agir en être humain (avec des émotions, une sensibilité, pis toute). L’opération sème la controverse. Le robot est pourchassé par Hugh Jackman (sa coupe de cheveux!) et Sigourney Weaver. Neill Blomkamp (District 9, Elysium) à la réalisation. Et surtout, Ninja et Yolandi Visser aka Die Antwoord en protecteurs du robot-humain. On n'est pas sûr, mais on est curieux pareil. (6 mars)

2. A Girl Walks Home Alone At Night

Un cool film de vampire made in Iran par Ana Lily Amirpour. Une jeune vampire (Sheila Vand) arpente les rues et attaque à l’occasion ses victimes, souvent des hommes qui méritent les conséquences de leurs actes. Un soir de party costumé, Arash (Arash Marandi) rencontrera ladite jeune vampire. Dracula et sa belle. Une relation naîtra de cette soirée avec toutes les complications que dater une vampire peut impliquer. Film en noir et blanc qui se situe dans un croisement du film noir et du western. (6 mars)

3. Chorus

Des parents sans enfant (Fanny Mallette et Sébastien Ricard). Des années ont passé depuis la disparition de leur petit garçon. L’enfant est finalement retrouvé sans vie. Le meurtrier identifié. Les parents, divorcés depuis plusieurs années, se retrouvent. Elle était restée. Lui avait fui. L’intensité de leur douleur aura raison de leurs sentiments, qui attendriront tout de même leurs coeurs déchirés pour les rapprocher. Film de François Delisle (Le Météore). Une esthétique en noir et blanc pour déposer un filtre de poésie sobre sur ce conte noir. Du grand cinéma québécois. (6 mars)

4. The Babadook

Amelia (Essie Davis), une mère veuve et Samuel (Noah Wiseman), son fils de six ans qui la fait flipper. Veuve parce que son mari fut tué en chemin vers l’hôpital, lors de l’accouchement de Samuel. Un livre mystère apparait comme par magie sur les tablettes de la bibliothèque de l’enfant. Évidemment, on lit le livre. Les cauchemars commencent. Samuel le voit, le monsieur Babadook. La mère tente de raisonner les peurs de l’enfant. La mère finit par voir le monsieur Babadook. Pis là, tu cries. Pour son film d’horreur, Jennifer Kent se donne comme but de te faire peur. Elle va à la base de ce que devrait être un film d’horreur. Il ne s’agit pas juste de te faire faire le saut. Y faut que t’ailles la chienne. (13 mars) 

5. '71

Irlande du Nord, en plein conflit qui opposa les protestants aux catholiques. Une troupe militaire se lance dans les rues de Belfast à la recherche d’un des leaders du côté catholique. Un incident se produit et oblige les troupes à rebrousser chemin. Geste fait, les troupes ne se retournent pas et ne s’aperçoivent pas que derrière eux, Gary (Jack O’Connell), leur jeune collègue, est resté seul à l’abandon. Le film commence là. La lutte de Gary pour sa survie. Avançant en se cachant et en se méfiant de tous ceux que ce gars persécuté croise sur son chemin. Yann Demange signe ici un thriller de qualité. (13 mars) 
 
6. Une nouvelle amie

François Ozon (Jeune et Jolie, 8 Femmes) explore l’univers d'un homme transsexuel. Laurent (Romain Duris) est un père veuf, sa femme morte peu de temps après la naissance de leur enfant. Non seul pour s’occuper du rejeton, Claire (Anaïs Demoustier), la meilleure amie (et amie d’enfance) de la défunte, lui donne un coup de main. Elle le surprendra un jour tenant l’enfant dans ses bras, portant les vêtements de sa défunte femme. Lentement, Laurent continuera de se glisser dans la peau d’une femme, jusqu’à ne plus vouloir être un homme. Questionnement sur le geste et sa nature. Confrontation entre le désir de combler un vide pour l’enfant et celui d’assouvir un besoin intérieur. On aime suivre Ozon pour ce qu’il ose. La Nouvelle amie semble osée. (Date de sortie à confirmer)

7. Respire

Histoire d’amour en fin d’adolescence, Charlie (Joséphine Japy) et Sarah (Lou de Laâge) se rencontrent en classe, Sarah venant d’emménager dans le quartier. Les filles commencent par être amies. Il y a des rapprochements. L’amour s’installe. La relation avance et un voile recouvrant Sarah se lève pour révéler une toute autre Sarah, plus sombre. Mélanie Laurent à la réalisation. L’actrice sait diriger des actrices et mise là-dessus dans cette fiction d’amour qui se transforme en thriller. (Date de sortie à confirmer)

8. Gurov et Anna

Rapprochement improbable entre Anna (Sophie Desmarais), une étudiante et son professeur Gurov (Andreas Apergis). On est dans les relations interdites et compliquées où les protagonistes sont menés à leur perte dès le départ. Adaptation moderne de La Dame au petit chien du pas très gai Anton Tchekhov. Rafaël Ouellet (Camion) nous livre son cinquième film. Beau film. (20 mars)

9. White God

Introduction pour un réalisateur qu’on aime beaucoup, mais qui est peu connu: Kornél Mundruczó. Il réalise ses films avec intensité et se dirige chaque fois vers de nouveaux genres. Il est passé d’un pseudo opéra à propos d'une Jeanne d’Arc junkie (Johanna), à une histoire d’amour improbable entre un frère et sa soeur (Delta), à l’étrange rencontre d’un homme et d’un adolescent dans une adaption libre et moderne de Frankenstein (Tender Son: The Frankenstein Project). ll élabore avec finesse ses mises en scène. Chacun de ses films vaut la peine d’être vu (un sérieux coup de cœur pour Delta). White God, c’est l’étrange histoire d’une loi qui s’acharne sur les chiens bâtards, qui deviennent du jour au lendemain un fardeau, le gouvernement taxant les propriétaires de ces chiens non-pure race. Lili (Zsófia Psotta), jeune fille, part à la recherche de son chien récemment éloigné du foyer. Et boom! La révolution canine explose et les portes des chenils s’ouvrent pour libérer les meutes de chiens bâtards en soif de vengeance pour aller faire baver l’honneur de l’homme. Tous les chiens vont au paradis. (27 mars)

10. While We’re Young

Du même gars qui nous avait donné le superbe Frances Ha, While We’re Young est le dernier de Noah Baumbach. Apparemment que c’est moins réussi, moins jouissif, mais la barre était quand même haute. Quoi qu’on en dise, parait que l’humour est là, dans le même genre que celui qu’on retrouvait dans The Squid and the Whale. Couple dans la mi-quarantaine, Cornelia (Naomi Watts) et Josh (Ben Stiller) se font casser les oreilles par tous leurs amis maintenant devenus parents (parmi eux, Adam Horovitz des Beastie Boys!). Rencontre avec un couple dans la vingtaine, Darby (Amanda Seyfried) et Jamie (Adam Driver). Retour à un mode de vie plus jeune, plus vivant où l’univers des possibles semble plus grand que lorsqu'on a quarante ans. Jamie et Josh tous deux issus du milieu documentaire, Jamie en viendra à interpeller l’aide de son ami dans un projet. Sabotage. Retour à la réalité. Forty is not the new twenty. (Date de sortie à confirmer)