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Agenda culturel: de quoi pimper les derniers jours de janvier !

Entre le swag flashy-fluo de l’Igloofest et les week-ends de ski à la montagne, quoi de mieux que de maximiser l’effervescence culturelle montréalaise en exploitant les soirs de ta semaine. Un peu de tout. De la douceur, du mouvement, du rire et même du sexe. Bref, un petit shake pétillant de vitamines contemporaines pour pimper les derniers jours de janvier.

Lundi: La pièce Constellations, qui débute ce soir au Théâtre La Licorne, shine fort. Cette histoire d’amour aborde les trajectoires possibles et aléatoires d’un couple. On y questionne le poids du facteur «chance» dans la broderie de nos existences et on expose comment la physique quantique pourrait avoir un ascendant percutant sur nos relations. Avec la musique live et la voix pop-cristal de Fanny Bloom.

Côté cinoche, deux suggestions qui pourraient t’allumer. Foxcatcher, primé à Cannes, dépeint la relation des frères Schultz, champions olympiques de lutte, alors qu’ils joignent l’équipe d’un milliardaire en vue des Jeux de Séoul. Dans un autre registre, Still Alice, avec la splendide Julianne Moore, raconte le récit d’une linguiste qui voit sa vie ébranlée par la maladie d’Alzheimer. Finalement, la Soirée solidarité avec Charlie Hebdo, au Lion d’Or, est une belle invitation à la réflexion (notre rédactrice en chef vous en avait jasé aussi) sur les évènements marquants du début du mois et sur l’état actuel de la liberté de presse. Les profits de ce spectacle-bénéfice, qui rend hommage aux victimes, seront versés à la rédaction du journal.

Mardi: Dernier volet d’une savoureuse trilogie sur le Québec, Épopée Nord, d’Olivier Morin et de Guillaume Tremblay, propose un récit d’anticipation où s’allient un suave patentage musical (Navet Confit) et un shitload de respectueuses absurdités comme une façon toute singulière de questionner notre identité collective et la santé de notre folklore pourtant beau comme une aurore boréale. À ne pas manquer au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, jusqu’au 19 février. Aussi, pour les âmes plus romanesques qui auraient envie de s’enivrer d’une histoire de concubinage compliquée aux airs grandioses, l’Opéra de Montréal présente pour encore trois soirs, Samson et Dalila de Saint-Saëns, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.

Envie de découvertes pas piquées des vers? La maison d’édition La Peuplade cultive l’art littéraire du territoire québécois, de la main montréalaise jusqu’aux villages. L’angoisse du poisson rouge et Salut Loup!, tous deux finalistes pour le Prix des libraires 2015, pourraient bien meubler ton envie de rester au chaud en ce petit mardi.

Mercredi: Pour les adeptes de danse contemporaine, on s’éclate grave à l’Usine C avec la pièce AH/HA de la chorégraphie belge Lisbeth Gruwez. Toutes les formes de rires viennent animer cette étude des effets de l’extase sur le corps humain. La pièce de Sylvain Émard, à l’Agora de la danse, vaut aussi la peine d’être vue. Ce n’est pas la fin du monde est une proposition maîtrisée, ample et énergique où sept interprètes masculins font face et habitent le mouvement dans une étincelle de force tranquille.

À l’Excentris, la série Docville des RIDM propose Waiting for August. Ce documentaire aborde le quotidien de Georgiana, une adolescente vivant dans les logements sociaux d’une banlieue roumaine avec ses six frères et sœurs.

Jeudi: La soirée pourrait te plaire avec ses airs de fête et de bonne humeur pour le lancement de la websérie Grosses têtes, de la troisième cuvée de l’école Urbania. On t’attend à 17h30 à la salle Pierre-Bourgault du pavillon Judith-Jasmin. Pour t’en mettre plein les yeux, la galerie Le repère des 100 talents présente l’expo Touski, un condensé de 30 artistes dans le désordre et la diversité d’une offre visuelle conviviale.

Finalement, le théâtre La Chapelle présente jusqu'au 7 février le Peep Show de Nicolas Berzi. Alors que les internets craquent sous l’accessibilité silencieuse de la porn, ce spectacle-installation, qui allie le multimédia, la danse et le théâtre, plonge le spectateur dans un univers chauffé de néon rouge et de chair réelle, de voyeurisme et de solitudes angoissées. 

Bonne semaine culturelle!

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