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Boundary : l’étonnante rencontre entre la science-fiction et l’électro minimaliste signée Ghislain Poirier
Crédit: Philippe Sawicki

Figure de proue de l’électro québécois depuis plus d’une décennie, Ghislain Poirier diversifie sa palette musicale avec son projet Boundary, une incursion minimaliste inspirée des classiques de science-fiction. On aura l’occasion de le voir à l’œuvre lors d’une seule et unique date à Montréal ce dimanche.
 
Accompagné à la batterie par Christian Olsen et au synthé par Daniel Thouin, Ghislain Poirier veut laisser toute la place à la musique sur scène. «C’est de la musique d’écoute ambiante. C’est calme et introspectif», décrit le musicien, qui a notamment travaillé avec TTC, Omnikrom et Boogat dans sa carrière. 

Plus concrètement, Boundary carbure aux ambiances froides mystérieuses, parfois teintées d’une obscurité énigmatique, tributaire de certaines trames sonores de vieux films de science-fiction, comme Blade Runner ou THX 1138. «On peut qualifier ça de musique de chambre électronique», résume le producteur.

Crédit : May Truong

Sortir du fast-food musical
 
Malgré ce côté contemplatif, pas toujours facile d’approche, l’album a été plutôt bien reçu par le public de Poirier, généralement plus habitué aux rythmes énergiques et aux mélodies chaleureuses. «J'ai eu plusieurs commentaires de gens qui disent avoir vraiment plongé dans le disque. Ça me fait vraiment plaisir», indique-t-il, saisissant l’occasion pour dresser un constat social plus général. «On a tellement tendance à écouter ou lire les choses en diagonale, car nous sommes pris dans une dynamique de consommation et d'accumulation. En fait, nous sommes dans une époque où l'on essaie de tout faire, mais jamais avec une concentration maximale.»
 
«C’est pour ça que, quand quelqu'un écoute l’album au complet et le reçoit selon sa propre expérience, je ne peux pas demander mieux», ajoute-t-il.

«C’est exactement ce que j'espérais !»
 

Le 16 novembre au Bleury Bar.

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