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Jeudi J’aime: rencontre inspirante avec Julien Corriveau, auteur-comédien-musicien et plus encore

La première fois que j'ai rencontré Julien, il m'a beaucoup fait rire. Après, il m'a impressionnée par son talent de musicien. Puis, il m'a touchée par sa sensibilité d'arrangeur lorsqu'il s'est joint à Jolie Jumper.

Je ne comprends pas toujours comment fonctionne le cerveau de ce doux garçon et c'est pour ça que j'aime être son amie (et c'est pour ça aussi que je lui ai posé ces questions).

Comment vois-tu la création dans ta vie professionnelle ? Personnelle ?
La création est ce qui m’apporte le plus de satisfaction dans la vie (tout de suite après les chips bbq). En effet, je trouve qu’être spectateur de sa propre création est une expérience à la fois surprenante et valorisante (ou parfois très déprimante). Professionnellement, créer en groupe m’aide à acquérir des valeurs d’humilité et de respect ainsi que des capacités d’analyse que je ne pourrais obtenir autrement, à part auprès d’un ninja.
 
Comment décrirais-tu ton processus créatif ?
J’ai la chance d’être inspiré assez facilement, donc j’ai pris l’habitude de noter toutes mes idées (jokes, mélodies, prises de lutte) dans mon téléphone pour ne pas les oublier, mais surtout pour me créer une réserve, ce qui me permet d’éviter l’angoisse de la page rose (c’est-à-dire être obligé d’aller lire les pages de proverbes dans le dictionnaire pour s’inspirer). Généralement, je me rends compte que les idées les plus simples et les plus désinvoltes sont celles qui marchent le mieux, alors que celles qui ne sont pas efficaces dès le départ et qui nécessitent beaucoup de retravail remportent rarement un grand succès (voir par exemple mon opéra-reggae mettant en vedette un joueur d’échecs espiègle, Plus d’une tour dans son sac). J’aspire donc à écrire les blagues et les chansons les plus simples et les plus efficaces possible.  

Qu’est-ce qui t’inspire ?
Les contraintes, les amis, les sentiments, les affaires plates, les préjugés.
 
Quels artistes t’inspirent le plus ?
Stéphane Lafleur est mon héros. Tout ce qu’il fait est bon. J’adore les images qu’il peut créer, ses mots simples et tellement bien choisis, son style sans prétention mais super évocateur… C’est mon nouveau voisin et je planifie aller lui porter une tarte. 

Sinon en musique il y a aussi Father John Misty, Mac DeMarco, Neil Young, Thom Yorke. Et ce qui me plaît en humour: Demetri Martin, Bo Burnham, The Office, Parks and Recreation, Tim and Eric, entre autres.

Comment gères-tu la critique?
C’est toujours difficile de gérer les critiques négatives: irrationnellement, on se sent toujours attaqué personnellement. J’essaie donc de me rappeler que je ne suis pas ce que je crée. Ce que je suis, c’est tout simplement un humain normal avec une sexualité très anormale. Le fait de travailler en groupe m’aide aussi par rapport à la critique, puisque ça revient un peu à se faire critiquer tout le temps par des gens à qui tu fais vraiment confiance. Finalement, plus on a de matériel, plus il est facile de relativiser et de ne pas accorder trop d’importance aux éléments moins réussis. 

On peut le voir dans Les Appendices ici:
lesappendices.telequebec.tv

On peut l'entendre ici:
johnniecondor.bandcamp.com

grosse-distorsion.bandcamp.com