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FIL: L’écrivaine Brigitte Giraud affectionne le public québécois pour «son esprit de rébellion»
Crédit: Brigitte Giraud et Albin de la Simone (Crédit: Christophe Raynaud de Lage)

La femme de lettres Brigitte Giraud conviera le public montréalais à deux rendez-vous tout en mouvement lors de la 20e édition du Festival international de littérature (FIL). Au menu de sa carte blanche: un ping-pong musico-littéraire en compagnie de son comparse Albin de la Simone, et une lecture rythmée par la danseuse et chorégraphe Bernadette Gaillard. L'écrivaine découvrira pour la première fois le public québécois qu'elle affectionne déjà pour son côté rebelle. Entretien avec une femme au verbe franc, bien ancrée dans sa réalité.
 
Brigitte Giraud écrit depuis l'enfance mais c'est à la mi-trentaine qu'elle ose soumettre un texte abouti à un éditeur. La chambre des parents paraît en 1997, chez Fayard. Puis en 2007, c'est la consécration: son recueil de nouvelles L'amour est très surestimé charme le jury du Prix Goncourt. Son dernier roman, Avoir un corps (Stock, 2013) relate l'odyssée du corps féminin à travers le temps. Son écriture propice à la réflexion sur les questions du couple, de la difficulté d'aimer et d'être, constituera la trame du ping-pong auquel elle se livrera avec son «adversaire» Albin de la Simone. Un concept très simple, articulé autour de l'amour avec un grand A: Albin au clavier, Brigitte à la narration d'extraits de ses œuvres. Une alternance de textes déjà présentés dans l'Hexagone qui, selon l'écrivaine, ne manquera pas de toucher les Québécois. Les thèmes de la relation à l'autre, à soi, à l'autre sexe et au genre masculin-féminin lui paraissent au cœur des préoccupations de notre société. Fana des films de Xavier Dolan, reflets de la société québécoise, de ses valeurs et combats,  l'écrivaine se réjouit de participer au FIL, d'être de ce face-à-face privilégié avec un public à l'esprit de rébellion, souvent en avance sur la société française.
BRIGITTE GIRAUD et BERNADETTE GAILLARD © Jany Pineau_le grand R
Avec BG/BG – Parce que je suis une fille, la place de la femme se déploiera autour d'une prise de parole du corps. Un spectacle épuré, au cours duquel la danseuse Bernadette Gaillard s'abandonnera aux mots, aux thèmes clés du roman Avoir un corps. La place de la femme dans la société française interpelle spécialement Brigitte Giraud. D'une part, elle se réjouit de voir de plus en plus de femmes dans le panorama littéraire. Elle mentionne tout de même le peu de candidates en lice pour le Prix Goncourt 2014 (12 hommes, 3 femmes) et le Prix Renaudot (11 hommes, 6 femmes). «En France, on attribue encore à l'homme écrivain les questions relevant de la collectivité et à la femme, les questions liées à l'intime», soutient Giraud. «Heureusement, des changements opèrent afin de prendre davantage en compte la parole féminine», précise-t-elle avec optimisme.
 
Le prochain récit de Brigitte Giraud mettra en scène un homme et une femme. Lui, réfugié en France, elle, Française aisée. Les questions du langage, du rapport à l'autre, à l'étranger, traverseront les pages. Explorer les relations «dominant-dominé» la fascine…littéralement!
 
 
Carte blanche à Brigitte Giraud
Ping-pong: Lecture-concert avec Brigitte Giraud et Albin de la Simone
Dimanche 14 septembre à 19 h 30 | Centre Phi
BG/BG – Parce que je suis une fille
Mardi 16 septembre à 19 h 30 (spectacle suivi d’une rencontre) | Centre Phi

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