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Le Mal Nécessaire, un bar qui vous veut du bien!
Crédit: Le Mal Nécessaire

Situé au sous-sol d’une bâtisse entre un petit resto chinois et un magasin de gugusses asiatiques, Le Mal Nécessaire n’a pas vraiment pignon sur rue. Et le gros néon vert en forme d’ananas qui surplombe l’escalier menant au bar nous fait un peu hésiter, il faut l’avouer.

Néanmoins, quelques marches plus tard, le décor simple et chaleureux du bar, de même que les rythmes dansants qui emplissent nos oreilles, nous font définitivement baisser notre garde. Parce que Le Mal Nécessaire n’est vraiment pas là pour nous déprimer. Son nom original s’explique par le fait que si l’alcool peut être nocif à la santé, c’est aussi un élément de plaisir incroyable.

Et du plaisir, on peut en avoir beaucoup dans cet endroit assez intime – une cinquantaine de places maximum, selon notre estimation – et au concept inspiré des tiki bars, qui marient cocktails exotiques et influences primitives polynésiennes dans le décor. Ici, le terme « tiki » s’applique toutefois seulement à certains cocktails. Inutile de chercher des images de palmiers ou de sirènes sur les murs, ou bien des serveurs avec des chemises hawaïennes. Le décor est assez dépouillé et se concentre autour de deux éléments : un comptoir de bar à gauche flanqué de grands tabourets, et une suite de banquettes en bois à droite de forme circulaire comme on en voit au Mexique. Assez basses, tout comme les petites tables disposées devant, elles sont propices à la rencontre puisque les visiteurs sont invités à s’asseoir à côté ou vis-à-vis les uns des autres. Une chouette idée.

Un petit coup d’œil à la carte du Mal Nécessaire nous prouve qu’ici, les influences sont multiples dans les verres. Espagne, Portugal, Mexique, Caraïbes, Chine… les choix ne sont pas très nombreux, mais étudiés. Notre coup d’essai se porte sur une des spécialités de la maison, l’Abacaxi Mai Tai. Servi dans un ananas préalablement vidé et dont la pulpe est transformée en jus – bon à savoir : les jus d’ananas, d’orange et d’autres fruits sont fraîchement pressés tous les jours –, ce cocktail au look attirant contient deux types de rhum, du sirop d’orgeat, de la lime kaffir et, bien sûr, du jus d’ananas. Un vrai délice, à la fois bien alcoolisé, parfumé et rafraîchissant qui peut se prêter à un refill à moindre prix. À moins que vous ne décidiez de succomber au Dirty South, un cocktail servi pour sa part dans une noix de coco. Parmi les choix plus « classiques », on nous conseille de goûter à La Concession française, constitué de gin, d’Aperol (un alcool à base d’oranges amères), d’un amer aux cinq épices, de citron et d’orgeat. Bien équilibré et une nouvelle fois généreux en alcool, c’est l’originalité des épices en fin de bouche qui le distingue.
Le Mal Nécessaire a greffé un petit service de restauration à son offre liquide, une idée intéressante pour garder des clients plus longtemps dans le bar. Attention, il ne s’agit que de quelques choix de bouchées ou de petits bols préparés par le resto cantonais Fung Shing attenant, mais ces derniers sont excellents. Nous avons pour notre part goûté à des dumplings savoureux et des crevettes sur pain grillé frites qui fondent sous la dent. À essayer, d’autant plus que le bar ne fait aucun profit sur les plats servis.

Le Mal Nécessaire
1106 B, Boulevard Saint-Laurent
514 439-9199
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