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5 films culte des années 90 à découvrir pendant les vacances
Crédit: Nightlife.ca

Au moment d’écrire ces lignes, je fais partie d’un lot d’humains évoluant dans un contexte très agréable: je suis a) en vacances, pendant b) l’été. Je ne pense pas avoir à discuter longtemps des mérites de ces deux états. Ne rien faire, quand il fait beau et chaud, constitue pour plusieurs l’apogée de l’expérience humaine (#Hyperbole). Par contre, il arrive que cet état de stase idyllique soit troublé par un vilain facteur externe: le mauvais temps. Que faire alors? Écouter les vieux films que tu as toujours voulu voir, sans jamais te résoudre à le faire. Simple de même. Et comme je suis un chouette copain, je te fais une liste de cinq «vues» qui ont marqué les étés de mon adolescence, en cette ère oubliée que l’on nomme: les années 90.
 
1. Menace II Society

Paru en 1993, l’opus des Hughes Brothers offre une des premières incursions dans la vie de jeunes afro-américains désœuvrés, considérés à l’époque, par la frange puritaine, comme le véritable «cauchemar de l’Amérique». Prenant place dans l’univers à la fois glauque et étrangement attachant du ghetto de Watts, à Los Angeles, le film pose un regard lucide sur le milieu des gangs de rue, et sur le combat de ceux qui tentent, par tous les moyens possibles, de s’en extraire. Cru, violent, et sans compromis, ce film est une bonne baffe dans la gueule. Il va sans dire que la bande sonore est excellente, présentant plusieurs classiques de la scène gangsta rap émergente de l’époque.
 
2. Don’t Be a Menace to South Central While Drinking Your Juice in the Hood

Trois ans après la parution de Menace II Society, les frères Wayans (qui se feront connaître avec la série Scary Movie) agglutinent tous les clichés des films gangsta en un délicieux pastiche absurdiste. C’est le remède parfait à la déprime que peut causer le visionnement de Menace: grands-mères qui font des battles de breakdance à l’église, fusils qui «matchent» avec les runnings et un crackhead plutôt bizarre… même pour un crackhead. Le film parfait pour mettre son cerveau à off et rigoler un peu. 
 
3. Kids

Avec Kids, on délaisse la côte Ouest et les gangs de rue pour se plonger dans l’univers des skate kids du Lower East Side de New York. Écrite par Harmony Korine (Spring Breakers), et réalisée par Larry Clark, l’œuvre constitue une première expérience cinématographique pour Chloë Sévigny, Rosario Dawson, Justin Pierce (#RIP), Harold Hunter (#RIP) et Leo Fitzpatrick. Ce récit décomplexé de flirts, de drogues, et de débauche est d’un réalisme extrême. Il nous donne parfois l’impression d’assister à un documentaire, où l’on constate rapidement que la naïveté adolescente ne représente pas un bouclier efficace face aux assauts de la vraie vie.
 
4. Dazed and Confused

Si Kids est le récit de la jeunesse arrachée, Dazed and Confused est l’histoire de l’adolescence américaine de banlieue, dans ce qu’elle a de plus bucolique. Se déroulant lors de la dernière journée de classe, en 1976, le film suit le parcours entremêlé de divers jeunes qui veulent se payer du bon temps, sans trop penser au lendemain. Un film rigolo, une bande sonore canon, et Ben Affleck en vilain «bully» qui ne paie rien pour attendre: l’ultime comédie de vacances!
 
5. La Haine

Finalement, comme la vie, ce n’est pas que de la rigolade, on saute par-dessus l’Atlantique et on plonge dans l’enfer noir et blanc de La Haine. Narration du quotidien en cul-de-sac des banlieues parisiennes, le deuxième film de Mathieu Kassovitz raconte la chute toujours plus rapide de trois potes qui, malheureusement, ont beaucoup de misère à réussir l'atterrissage. Avec une performance magistrale de Vincent Cassel dans le rôle principal, le film est un complément parfait aux deux autres drames présentés ici; après les avoir visionnés, on comprend un peu mieux ce que c’est que de grandir dans la merde.
 
Pour conclure, une tierce personne de sexe féminin m'a, lorsque je lui ai énuméré ma liste, reproché de manière virulente l'omission de Dirty Dancing. Comme on ne laisse jamais Bébé dans le corner (et bien que le film ait paru en 1987), voilà: écoutez Dirty Dancing.

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