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Les livres de mai à ne pas louper!

Des découvertes, des valeurs sûres et des sorties très attendues pour inaugurer le printemps!


Nouvelles – La vie, en mieux
Anna Gavalda, Le dilettante, 29,95$, en librairie
On peut choisir d'être heureux, nous dit Anna Gavalda avec ces deux histoires qui, sans être reliées, se font pourtant écho. Ainsi, tandis que Mathilde, une décrocheuse au bagou irrésistible, multiplie les cuites et les conquêtes, Yann, coincé dans une relation sans amour, se débat avec l’impression d’avoir raté sa vie. Des rencontres les feront changer de cap. On aime d'emblée ces beaux personnages blessés, épuisés, déprimés, qui retrouvent leur souffle au contact des autres grâce à l’écriture réconfortante de Gavalda, de retour en mode Ensemble, c’est tout. Parfait pour le temps doux.

BD – J’aime les filles
Obom, L’oie de Cravan, 16$, en librairie.
Papillons dans le ventre, mains moites, baisers maladroits… qui ne se souvient pas avec nostalgie de son premier amour? La cinéaste et bédéiste Diane Obomsawin (Obom) met en image dix courts récits de premiers émois vécus par des filles qui aiment les filles, chacune d’elle représentée par un animal différent (on pense à Maus mais en bien moins dramatique!). Le dessin naïf, la narration vivante et les thèmes universels en font un livre charmant de vulnérabilité, où l'on est touché à répétition par ces histoires.

Polar – Apportez-moi la tête de Lara Crevier!
Laurent Chabin, Libre Expression, 27,95$, en librairie.
Parlez-moi d’un roman noir qui démarre sur les chapeaux de roue! Le cadavre décapité d’une femme a été retrouvé dans un taudis à la frontière de Westmount et Saint-Henri, et nous voici catapultés dans cette affaire qui ne sent pas bon (dans tous les sens du terme…) aux côtés du lieutenant Donnola, bourru et cynique à souhait. Sombre, sale, cru, le livre de Chabin garde aussi l'empreinte des bouleversements sociaux post-printemps étudiant, avec un petit parfum d'anarchie. 
 

Roman – La fête de l’insignifiance
Milan Kundera, Gallimard, 26,95$, sortie : 14 mai
Monstre sacré de la littérature, Kundera n’avait pas écrit de fiction depuis L’ignorance en 2003…c’est dire comment la parution de ce nouveau roman est un événement! Avec beaucoup d’esprit, l’écrivain tchèque médite sur l’absurdité de l’existence en imaginant quatre amis à la vie ordinaire qui devisent sur tout et sur rien (de l’humour douteux de Staline à l’érotisme du nombril des filles) dans le jardin du Luxembourg. J'admets que j'ai vraiment hâte de lire ça! 

Roman historique – Les filles peintes
Cathy Marie Buchanan, Marchand de feuilles, 34,95$, en librairie
Loin des sagas du terroir qui nous font bailler, Les filles peintes est une plongée dans l’effervescence parisienne à l’orée de la Belle Époque, sur les traces de deux sœurs qui doivent prendre leur vie en main à la mort de leur père : pour Marie, ce sera l’école de ballet et des séances de pose chez un certain Edgard Degas; pour Antoinette, de la figuration dans L’Assommoir, la nouvelle pièce adaptée du roman d’Émile Zola. Tout, dans l’époque et dans l’ambiance de ce roman nous rappelle d’ailleurs l’univers de l’écrivain naturaliste, mais avec une touche d’espoir et de lumière qui lui manquait cruellement!

Nouvelles/poésie/récits – Le treizième
MSSC, 10 $, en librairie (Raffin, Port de Tête, Zone Libre)
Pour sortir un peu du mainstream, on s’est laissé prendre par ce recueil publié par la Mystérieuse société secrète de la confrérie (MSSC), alias un collectif formé d’étudiants de l’UdeM. Dans ce petit coffre au trésor composé de textes inégaux, mais surprenants, douze écrivains en herbe – dont on ne connaît que les énigmatiques pseudonymes – se sont frottés au chiffre treize, qui, sous leur plume, évoque tour à tour un absent, une morte, une superstition, un exclu…
 

Et vous, quelles sont vos lectures du moment?

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