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Le Festival Temps d’Images témoigne des enjeux de notre époque à l’Usine C
Crédit: Hakanaï (Romain Étienne)

Depuis neuf ans, le Festival Temps d’Images s’ouvre sur la richesse de la communauté artistique en associant arts numériques et arts vivants. Le festival, qui existe aussi dans plusieurs pays d’Europe, est né d’une initiative d’ARTE en 2002. Véritable réseau de solidarité artistique, les arts de la scène et de l’image s’y unissent. La touche qui différencie ce festival? Sa personnalité nomade, autonome, et la façon dont il accompagne les projets des artistes.
 
Cette année, les artistes internationaux invités nous convient du 4 au 10 avril à l’Usine C pour témoigner d’enjeux et de questionnements politiques, sociaux, environnementaux et scientifiques de notre époque. Entre spectacles, performances, rencontres et projections, vous aurez le plaisir de partager connaissances et émotions en créant votre propre parcours, dans une atmosphère chaleureuse. Voici une petite sélection de 5 activités à découvrir.
 
1. Hakanaï

En première montréalaise, la compagnie française Adrien M. / Claire B. nous présente le spectacle Hanakaï, mot qui signifie en japonais ce qui est impermanent, fragile, évanescent. Dans un environnement interactif, les artistes multidisciplinaires Adrien Mondot et Claire Bardainne poussent leur recherche d’un art numérique vivant avec une chorégraphie pour une danseuse évoluant dans un immense cube sur lequel des vidéos sont projetées en temps réel. Un espace poétique hors du temps, éphémère, sensible et organique.
Les 4 et 5 avril à 20h30
 
2. La matière ordinaire

Cette création montréalaise de Manon De Pauw est un spectacle multidisciplinaire autour d’un faisceau lumineux de projecteur qui fait corps avec un danseur en fonction des fréquences vocales de choristes. Entre le corps et le cosmos, le micro et la macro, le high tech et le low tech, De Pauw crée des situations visuelles complexes en explorant un esthétisme tout en poésie.
Les 4 et 5 avril à 18h30
 
3. Jérusalem Plomb Durci

Performance de théâtre documentaire en français, sous-titrée en anglais, Jérusalem Plomb Durci est une co-production entre la France et l’Israël créée par le duo de musique Winter Family (Ruth Rosenthal et Xavier Klaine). Ce spectacle, né d’enregistrements sonores et de vidéos de cérémonies et de célébrations commémoratives en Israël, pose un regard critique sur la réalité de ce pays. Les codes et les symboles sont étirés jusqu’à l’épuisement. Les deux artistes y interrogent la manipulation des individus jusqu’à l’aveuglement. Présentée en première nord-américaine, l’utilisation de l’art théâtral est inédit pour le duo, habitué depuis 2004 à proposer des performances musicales dans des lieux underground entre Jérusalem, l’Europe et New York.
Les 8 et 10 avril à 20h, le 9 avril à 19h30
 
4. Les rencontres eMotion (France) et La mer à boire (Montréal-Toronto)
Si vous avez envie d’échanger, le festival vous offre deux rencontres avec entrée libre. La première avec Adrien Mondot qui présentera eMotion, un logiciel dont le but est d’explorer les interactions entre image et corps dans le spectacle vivant. La seconde, La mer à boire, vous invite à partager vos idées sur les enjeux entourant l’écosystème marin autour d’un verre. Vous pourrez échanger avec experts scientifiques et artistes autour de la question: pourquoi la maladie des océans menace t-elle la vie sur terre ?
Au Bistro des Sciences
Le 5 avril à 17h (eMotion), le 8 avril à 17h30 (La mer à boire)

 
5. Trois films gratuits du catalogue ARTE
Le réalisateur Marc Jampolsky explore le périple d’une goutte d’eau dans l’immensité de l’océan avec Voyage au centre de la mer. Une plongée abyssale et éclairante au cœur de la mécanique des courants océaniques.
Le 4 et le 9 avril à 17h15
 
Fabriquer le vivant réalisé par Laetitia Ohnona se concentre sur la biologie de synthèse qui doit permettre à l’homme de créer la vie à partir de séquences d’ADN synthétiques.
Le 5 avril à 21h30
 
Le film de Philippe Borrel, Un monde sans humains (notre photo), pousse la réflexion autour des machines omniprésentes qui envahissent notre espace, et se demande si elles ont pour seul but d’améliorer notre existence.
Le 10 avril à 18h
 
 
usine-c.comtempsdimages.eu